Photos du concert ICI
Poste à Galène, 20 Avril 2015.
A Marseille et particulièrement dans les petites salles on a tellement pris l’habitude que les concerts aient du retard que beaucoup, dont votre photographe vedette, rateront Robbing Millions, le groupe faisait la première partie de Balthazar qui avait commencé avant l’heure indiquée.
Pas écouté au préalable leur discographie qui se limite pour l’instant à quelques EP mais bien aimé ce que j’ai entendu.
De la power pop sautillante et emphatique à souhait, avec sur scène un record de pédales d’effets dans un si petit espace.
Comme pour la tête d’affiche ils sont plusieurs à chanter et jouent avec un plaisir communicatif.
Rien d’extraordinaire à priori mais un combo dont celui qui semble être le leader fait un « kamehameha » en référence au manga Dragon Ball ne saurait être antipathique.
C’est serré comme des sardines (le concert est complet) que l’on patiente pendant le changement de plateau avec une bande son assez hétéroclite qui va de Nick Cave à Aerosmith (la chanson du film « Armageddon » dixit un spécialiste, mais point de Liv Tyler lookalike dans la salle).
A priori beaucoup de fans dans la salle et quelques curieux qui ne reviendront pas les voir par hasard, ces Balthazar.
Dès l’enchaînement « Decency » / « Then what » on est happé par le souffle épique de ces Belges dont je confesse connaître assez peu les disques.
« Leipzig » single hors album suit, puis le plus ancien « The Boatman » avant le bien nommé « Nightclub » qui fait danser les premiers rangs comme ceux du fond, l’ambiance est aussi bonne que la prestation du quintet est enjouée.
L’écoute des versions studio de morceaux comme « Bunker » en écrivant ces lignes met en lumière une évidence : en concert Balthazar c’est le jour et la nuit.
Agréables à écouter leurs albums à la production un peu sage ne donnent qu’un vague aperçu de leurs qualités scéniques.
Même dans les morceaux les plus calmes comme « Wait Any Longer » ou « Fifteen Floors », les vibrations en sont largement décuplées.
Beaucoup plus rock dans l’ensemble, avec des envolées vocales et un violon obsédants, qui rappellent parfois d’autres Belges exaltés de la décennie précédente, Venus et Zita Swoon.
Ils communiquent peu entre les morceaux mais j’ai bien aimé leur « on a un nouvel album que vous pouvez achetez sur Ebay à des gens qui ne l’ont pas aimé ».
Et une fois n’est pas coutume, ils soignent leur rappel avec trois morceaux d’une intensité rare, « Lion’s Mouth », « Last Call » et surtout un « Blood Like Wine » à boire jusqu’à la lie, avec ses ultimes incantations accappela qui en laisseront plus d’un(e) sans voix.
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