Finding Carter // Saison 2. Episode 1. Love The Way You Lie.
La première saison de Finding Carter n’était pas mauvaise, elle était juste un peu facile par moment mais elle était surtout touchante et avait su raconter des histoires intéressantes sur le problème de se retrouver dans une famille qui est la notre mais que l’on ne connaissait pas jusqu’à présent. Finding Carter devait alors gérer les émotions, la rébellion, etc. et puis à l’issue de la première saison, Carter était à nouveau enlevé à sa mère (et l’on découvre que ce n’est pas sa vraie mère biologique dans le sens où Lori est celle qui a donné ses ovules afin de pouvoir donner la vie à Taylor et Carter. C’est une révélation qui colle plus ou moins bien avec le fait que Lori veut absolument récupérer Carter. Car durant la première saison, la série n’a eu de cesse de nous dire que les deux étaient liés sauf que l’on ne savait pas du tout ce qui faisait qu’elles avaient un lien. Je pensais donc que Lori était complètement folle et qu’elle s’était inventée une vie. Le twist fonctionne mais n’est pas suffisamment fort pour impressionner. En tout cas, j’ai eu l’impression que cette révélation est arrivée un peu trop tard. Le seul avantage pour Finding Carter c’est que cela permet de nous dire que finalement la série peut encore nous offrir des twists thriller-esques dans sa seconde saison. On ne tombe donc pas encore dans la routine d’une Switched at Birth par exemple.
Et sincèrement, je n’ai pas envie de voir Taylor ouvrir un foodtruck ou bien Carter finir par faire des tags un peu de partout dans la ville sous le coup d’une rébellion adolescente qui n’a aucun sens. La rébellion, la première saison l’a plutôt bien gérée et maintenant les choses sont complètement différentes, surtout que les deux filles aiment leur mère Elizabeth et veulent laisser de côté Lori. Cette dernière n’a pas fini d’embêter la famille Wilson, surtout après la révélation qu’elle fait sur David. Je trouve ça là aussi un peu facile alors que le terrain n’a pas vraiment été préparé. C’est une situation que j’ai donc énormément de mal à cerner même si je peux la comprendre. Le truc c’est que Finding Carter ne gère pas forcément tout très bien dans ce premier épisode. Le retour à la normale se fait à la fin de l’épisode avec l’arrestation de Lori, le retour de Carter dans les bras de sa mère, etc. J’aurais peut-être préféré que Finding Carter tente quelque chose d’un peu plus osé, peut-être en éloignant Carter au moins deux ou trois épisodes. Cela aurait pu permettre de créer des rebondissements, un suspense, et peut-être même des tensions entre Lori et Carter. Car Finding Carter n’a pas le temps de créer des tensions, elle a le temps de rien faire du tout.
Par ailleurs, à l’issue de la saison précédente Crash tirait sur Max. C’était le genre de moments qui aurait très bien pu envoyer la série dans une direction dont elle ne pourrait pas se sortir par la suite et étrangement les scénaristes ont réussi à en faire quelque chose d’assez émotionnel et fort. Je crois que c’est ce que j’ai préféré, la façon dont Finding Carter gère le reste de ses personnages et donc tout ce qui n’a pas de lien avec Carter. Car Carter a beau être l’héroïne, sa soeur être intéressante, rien ne vaut l’histoire de Max. Je ne vais pas dire que je suis déçu qu’il soit toujours en vie, il fallait bien s’y attendre (et donc Finding Carter n’a pas tant pris de risques que ça) mais cet épisode est avant tout là pour nous remettre dans le bain, nous rappeler qui interagit avec qui et pour quelle raison. Ce n’est pas fait avec toute la subtilité que j’aurais apprécier trouver mais peu importe car apparemment le but de cette série n’est justement pas de faire dans la subtilité. Dans l’attente de voir la suite de la saison, je me demande ce que Finding Carter peut bien nous réserver encore. Il est indéniable qu’il y a des tas idées, toutes plus ou moins bonnes mais ce n’est pas suffisamment explicite dans cet épisode et les perspectives avec David par exemple n’ont pas encore portées leurs fruits.
Note : 4/10. En bref, un retour en demi teinte qui joue la carte de la facilité. Dommage.