Plus on tarde à pondre la seconde partie de la review, plus les souvenirs se perdent. C'était il y a à peine plus d'une semaine et tout semble pourtant loin et flou. L'avantage, c'est qu'on n'en a retenu que l'essentiel. On évite de s'embourber dans les détails et on livre des avis généraux.
Dimanche, on était comme des puces. Imagine un peu, Beirut, Roxy Music, Arcade Fire, Crystal Catles, The Temper Trap... Le problème quand on veut être sur tous les fronts, c'est qu'on rate les placements stratégiques et qu'on se retrouve sur le côté à admirer l'écran. Comme précédemment, deux concerts très marquants. On va pas la jouer suspens quand l'évidence s'impose: Beirut et Arcade Fire.
Avant d'expliciter, un rapide compte rendu du concert de The Temper Trap. Aux environs de 15h, un groupe pas très chaud qui ne réussit pas à appater l'audience. Un public trop creux, pas assez nerveux, un peu sur la défensive. Plutôt décevant au final.
Un petit tours à l'espace presse et nous voilà pile à l'heure pour la fin du set de Eels qui rassemble devant la scène près de la moitié du festival. Le rockeur à la barbe rousse réussit à transmettre à la foule sa douce folie.
Ok, le vif du sujet. Beirut, c'est un concert de la vie pour nous, c'est-à-dire, un de ces artistes qu'il faut absoluement qu'on voit et que c'est pas pas grave si on les rate (tu vois cque jveux dire?).
Si on m'avait demandé d'imaginer le public de Beirut, je n'aurais certainement pas décrit celui présent à RES. C'était assez étonnant de voir autant de gens tripper à ce point sur "Nantes" ou "Elephant Gun". Agréable cependant. Le groupe fait un enchaînement de chansons très juste et parvient à appater tout le monde. Zach Condon teste ses notions de français et on est béat d'admiration. Eh nous aussi t'aime dude, contentes que t'ailles bien.
Pus tard, bien plus tard, il y a eu Roxy Music et ce serait une erreur de ne pas en parler. En dépit du fait que le hasard s'arrange toujours pour nous placer derrière tous les hommes les plus grands du monde, on était dans un état d'excitation presque palpable. Et même si on était honnêtement loin de connaître la setlist par coeur, toutes les chansons résonnaient dans notre tête comme un truc énorme, et pour celles qu'on connaissait c'était carrément palpitant. Mais nous quittons la scène avant la fin su set histoire de ne pas louper Arcade Fire. Arrivé une petite demie heure avant ce n'est pas sans problème que l'on réussit à se glisser dans les premiers rangs. Les canadiens finissent par débarquer sur scène sous l'acclamation d'un public connaissant sur les bouts des doigts les dessous de "The Suburbs". Ils ouvrent avec "Ready to start" et les titres s'enchainent: "No Cars Go", "Modern Man", "The Suburbs"... Beirut débarque même sur scène pendant "Ocean of Noise". Jusqu'à ce que la pluie s'incruste. Le concert est interrompu, plus personne n'y croit, certain quittent la scène (très peu), le vent n'arrange pas les choses, le groupe s'excuse mais finit par revenir au bout de 10 minutes pour jouer "Wake up" en acoustique sous un trombe d'eau avant que Win Butler ne se lance dans un tours périlleux du public. On se dit que Rock en Seine est peut être un festival maudit, mais on a au moins eu la chance de vivre un moment inoubliable.
Quelques photos du festival: