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Le P4P, un super P2P ?

Publié le 17 mai 2008 par Billoul35

Le peer to peer avant d’avant d’être un réseau illégal est surtout un réseau diablement astucieux. Même s’il est sous les feux de la justice, le P2P est toujours un protocole intéressant auquel certains voient déjà une suite : le P4P. Le sigle signifie Proactive networkProvider participation for P2P et est promu par Verizon, un gros fournisseur d’accès américain.

50 partenaires pour un P2P plus rapide.

Le développement de ce protocole d’échange de fichiers nouvelle génération se fait en partenariat avec des acteurs majeurs du P2P comme Bit Torrent et Lime Wire, mais aussi avec d’autres FAI, avec des chercheurs de grandes universités américaines et …. Des fournisseurs de contenus comme Time Warner ou Universal. En tout, le P4P working group regroupe une cinquantaine d’acteurs. Bref, tout le monde travaille main dans la main pour créer un systèmed’échange de fichiers performant. Pourquoi donc les « victimes » habituelles du P2P y sont-elles associées ? Tout simplement parce que la diffusion de contenus sur le WEB, et donc de gros flux multimédias nécessite une infrastructure à laquelle le P4P peut parfaitement répondre. D’ailleurs, le premier à expérimenter le P4P devrait être NBC qui va diffuser ses programmes du soir sur le Net via ce protocole. Donc échange de fichiers, oui, mais on part cette foissur une base légale.

P2P local.

Le P4P doit accélérer les transferts en localisant la source. Le P2P classique ne sélectionne pas les sources. Si un pair a une source et qu’il est situé à l’étranger, il ira chercher l’info là-bas. Le P4P vise d’abord à récupérer les sources chez les pairs les plus proches géographiquement, en partant du principe que plus la source est proche, plus la vitesse est élevée. Ce qui, au passage, fait dire aux détracteurs de la technologie que c’est un P2P régional et donc sans intérêts.

Revenons au fonctionnement local du P4P. Le protocole utilise deux armes : le pTracker (peer Tracker) et le iTracker (intern Tracker). Quand vous saisissez une requête, le pTracker va essayer de trouver des données cherchées dans la région. Mais si par hasard, on ne trouve pas de données en local, le iTracker prendrait le relais et élargirait la recherche en prenant en compte la topologie du réseau, l’infrastructure et les coûts. Le pTracker reprend ensuite la main et choisit des pairs actifs et en renvoie la liste à l’utilisateur demandeur, le pTracker est exécuté par un client P2P comme Bit Torrent, alors que l’iTracker est, lui, pris en charge par des tiers, des FAI ou des réseaux P2P de confiance.

60% de mieux !

D’après les premiers tests effectués par les promoteurs du projet, les débits sont sensiblement améliorés. Dans certain cas, on parle de vitesse accrue de 60%.

Mais il reste à voir à quoi cette technologie sera utilisée, si elle est viable au quotidien … Bref, il ne lui reste plus qu’à faire ses preuves.


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