Be prepared

Publié le 21 avril 2015 par Pomdepin @pom2pin

On continue peu à peu à découvrir le système scolaire britannique au fur et à mesure de la scolarité de L’Ado. C’est l’aîné, pas de chance pour lui. Depuis septembre, on apprend à connaître le lycée. Enfin, ce n’est pas exactement le lycée, mais je ne sais pas comment traduire. Les 6th forms (privés ou publics) accueillent un petit tiers des gamins scolarisés après le collège et ses célèbres GCSE, et les préparent à l’université. Il y a aussi les institutes pour l’enseignement technique (pas uniquement tourneurs fraiseurs, ingénieurs aussi) et l’apprentissage. L’ado, très habiles de ses mains a choisi le 6th form. Il fait courageusement 5 matières au lieu de trois habituellement, grâce à toutes ses petites étoiles aux GCSE ( je ne veux pas crâner, mais il a déjà eu le français, ça lui fait 6 A levels quand la moyenne est de trois. Je dis ça pour me dédouaner par avance de ce qui va suivre. Je me moque, mais je suis très fière de lui). Il passe cette année les AS,  Advanced Subsidiaries : des examens écrits et oraux dans chaque matière. Si il les réussit, il peut toutes les continuer l’année prochaine. 

  

Telegraph.co.uk

L’Ado n’est pas le seul à se plonger avec joie et des tonnes de pizzas (il faut bien prendre des forces) dans les révisions. Ça commence dès le primaire avec les SATS en year 6, à 10-11 ans, qui détermineront les groupes de niveaux à l’entré de au collège. Les écoliers vont plancher sur les maths, l’anglais et les sciences pendant une semaine en mai. Les collégiens eux,  préparent les GCSE et les lycéens en fin de scolarité les A levels. Bref, c’est la saison du bachotage à tout va et de l’explosion d’ acné (à cause du stress et de la surconsommation de pizza) . Du coup, le Times, dans sa grande générosité donne ici des conseils aux parents  pour préparer leurs petits génies. Ça ne mange pas de pizza pain, ça meuble et ça change des élections qui commencent à saturer tout le monde. 

-Il faut leur apprendre à gérer leur temps: c’est évident. Le week ene par exemple, temps fort des révisions, on s élevé à l’aube, vers midi, et on attaque la journée par un café, un petit déjeuner, un repas de midi et un autre café. Après, on peut digérer tranquillement sur le canapé,  devant la télé, il  y a plein de matchs de foot en ce moment, et Arsenal est deuxième. L’Ado n’a pas le choix, i doit supporter son équipe, sinon, les joueurs vont s’étioler et rater la fin de leur saison. Tout ça nous amène directement à l’heure du goûter…bref, c’est l’œil vif et l’estomac chargé, ou l’inverse que L’Ado attaque ses révisions. Par contre, il continue tard dans la nuit, si on en juge par les emballages vides de pizzas qui jonchent la cuisine le lendemain matin. Ce n’est pas sa faute, il est prouvé scientifiquement que les ados sont des glandeurs ont un rythme de vie différent des adultes. 

– Il ne faut pas réviser à leur place. Ah, ben c’est gentil de me prévenir, mais je n’avais pas l’intention…j’ai déjà donné, merci. La pluviométrie du Tibet, l’imparfait du subjonctif en espagnol ou en italien, le calcul matriciel ou les analyse des textes d’Orwell, c’est captivant certes, mais je laisse tout ça à L’Ado de bon cœur. Ne soyons égoïste, à chaque âge ses plaisirs, je ne vais pas le priver quand même. En plus, je ne vois pas l’intérêt d ère viser à sa place. On est certes coiffé plus ou moins pareil (mais moi, je maîtrise l’usage du shampoing…) mais j’aurais du mal à me faire passer pour lui au moment des examens. Déjà rien que la taille, ça ne va pas le faire. 

-Mais il faut leur tenir la main à ses chères petites têtes blondes et leur dire que c’est beau de travailler comme ça…ben tiens. Je résume bien sur, mais on sent que c’est idée générale. Alors là, j’avoue, j’échoue complètement. Comme dirait Marichéri, t’as intérêt à bosser si tu ne veux pas gâcher ta vie. Et il ne parle pas forcément du fait que L’Ado risque bêtement de rater le prix Nobel de literature dans 50 ans si il n’apprend pas ses verbes irréguliers maintenant, mais d’ un futur plus proche, samedi prochain par exemple, et une séance de cinéma qui peut très bien se transformer en corvée de jardinage. Cela dit, L’Ado buche vraiment, et il,a compris le message (pour le prix Nobel),on est bien embêté. Qu’est-ce qu’on va pouvoir trouver comme prétexte pour lui dire de tondre? 

-Il leur faut un espace de travail adapté. Absolument. L’Ado a d’ailleurs un espace adapté par ses soins, sur son lit, avec la chatte qui dort sur un reste de pizza, son iPhone sous l’oreiller, lui-même enseveli par trois chaussettes (dont une propre), une espadrille et un cahier de math. L’Ado peut bien se concentrer sur son bouquin de géographie, allongé au milieu de tout ce bazar infâme, avec la musique à fond la caisse, c’est évident…j’entends  d’ici ma mère rire…oui, mais moi, c’était du bordel certes, mais organisé. D’ailleurs mes méthodes de rangement de l’époque ont fait leur preuve, puisque je les utilise toujours avec succès. Et on parle de L’Ado, pas de moi, ne nous éparpillons pas. 

Le journaliste termine en précisant qu’il faut aider ses enfants  à gérer leur stress…et le mien alors? Parce que ce n’est qu’un début, et les 4 autre arrivent derrière. Des années d’examens et de stress scolaire en perspective…pour Marichéri et moi!