Antonio Rodolfo Quinn Oaxaca est né à Chihuahua au Mexique pendant la révolution mexicaine. Son père était d'origine mexico-irlandaise. De là, le nom Quinn. Le père d'Anthony sera assistant caméraman une fois la famille installée à Los Angeles.
Adolescent, le jeune Anthony boxe afin de gagner un peu de sous. Il devient ami avec Frank Lloyd Wright dans une école d'art et d'architecture. Si LLoyd Wright choisit la branche architecte, Quinn choisit la branche comédienne.
Dans les années 30, il joue principalement des rôles "ethniques": des indiens, des mexicains, des chefs mafieux italiens, des hawaïens, des libérateurs phillipins, des guerrillos chinois (!), des sheiks arabes. Ce style mutli-ethnique le suivra toute sa vie. Après une cinquantaine de films de plus ou moins faibles consistances, il se tourne vers le théâtre où il jouera entre autre Stanley Kowalski dans A Streetcar Named Desire. En 1947, il incarne une nouvelle identité, mais cette fois au quotidien, il est fait citoyen Étatsunien.
Dans les années 50, il revient au cinéma dans des rôles de vilain. C'est Kazan qui le place aux côtés de Brando dans le rôle du frère de Zapata en 1952 qui le fera connaître de tous. Il rafle pour ce rôle l'Oscar du meilleur acteur dans un rôle secondaire.
La nouvelle attention le gêne un peu et il s'exile en Italie, ce qui a le double avantage d'être aussi le lieu de naissance de sa maîtresse... Quin est marié depuis 1937 et est père de 5 enfants, dont un se noie à l'âge de 2 ans. Dès son arrivée en Italie le succès lui sourit à nouveau. Fellini en fait un homme fort impressionnant dans La Strada et Vincente Minnelli lui fait gagner un second Oscar, toujours comme meilleur second rôle masculin. Dès l'année suivante c'est George Cukor qui le fait briller et ça lui vaut une autre nomination aux Oscars. En 1959, il joue un Inuk, Quinn n'avait jamais joué l'eskimo.
Au début des années 60, il a la peau presque cuivrée, il laisse librement paraître son âge, il a 46 ans. Il incarne Henri II pour Laurence Olivier au théâtre dans Beckett. Il joue un résistant grec en 1961, un vieillissant boxeur et un intense bédouin l'année suivante dans un immense film. Il joue aussi le biblique Barabbas dans le film du même nom.
En 1964, le rôle titre de Zorba The Greek lui vaut une attention majeure et une nomination aux Oscars pour le tître du meilleur acteur. Quinn a plusieurs cordes à son arc et peint beaucoup. Son passage à l'école d'art et d'architecture a laissé des traces, Quinn tourne beaucoup et tricote trois nouveaux enfants avec sa maîtresse d'origine italienne qu'il a épousé.
Au début des années 70, les rôles à la télévision lui sourit aussi. Quinn est une grande star internationale et s'exprime extrêmement bien en espagnol. Il incarne d'importants rôles à caractère religieux et politique.
Dans les années 80, il reprend le rôle de Zorba, mais cette fois dans la comédie musicale, et ce pour 362 représentations.
Dans les années 90, sa carrière ralentit, mais Quinn a peu à prouver. En 1992, on le voit assister au procès du mafieux John Gotti. Officiellement parce qu'il projette de jouer Paul Castellano, patron de famille Gambino. Toutefois, on découvre que Quinn était aussi un ami proche du mafieux Frank Costello et de plusieurs gangsters de la famille criminelle Genovese. Il profite des années 80-90, il se monte une collection d'art et explore beaucoup les musées. En 1997, il divorce quand on découvre qu'il a fait deux enfants à son assistante. Quinn aura aussi deux autre enfants, (portant le total au final à 12!) hors mariage. Un garçon avec une agent d'immeuble et un autre avec une organisatrice d'événements de Los Angeles.
Il passe la dernière année de sa vie, il la passe au Rhode Island et s'éteint d'une pneumonie alors qu'il luttait aussi avec un cancer de la gorge en juin 2001. Il avait 86 ans.
Anthony Quinn aura vécu intensément avec ses 12 enfants.
Si il avait continuer de danser dans la vie, il aurait aujourd'hui 100 ans.