Comme chaque été, la famille Destrooper passe ses vacances à la mer du Nord. A la pension Les Mouettes rieuses, tous sont bien décidés à profiter de la plage et du farniente de la côte belge mais les choses ne vont pas se passer comme prévu. Il faut dire qu’ils ont emmené Mémé Cornemuse, véritable Calamity Jane, toujours prête à faire les quatre cents coups.
Dès les premières lignes, Nadine Monfils donne le ton. Entre les expressions typiquement belges et des personnages caricaturaux à l’extrême, le lecteur comprend très vite que l’humour noir sera au cœur de ce roman à prendre au deuxième degré. Mémé Cornemuse, en particulier, est un personnage à ne pas rater tant elle casse tous les préjugés sur les personnes âgées. Sautillante et fraiche comme une jeune fille, elle drague à tout-va et se met dans des situations incroyables qu’elle laisse le soin à d’autres de régler. Et gare à celui qui se trouve sur sa route, les cadavres ayant une vilaine tendance à s'accumuler sur son trajet.
J’ai été étonnée de découvrir l’imagination débordante de Nadine Monfils qui arrive à nous surprendre en permanence et à placer ses personnages dans des situations toutes plus improbables les unes que les autres. Évidemment, dans ce type de récit, il ne faut pas être trop tatillon en ce qui concerne la vraisemblance des évènements, la police étant par exemple totalement absente alors que les meurtres se multiplient.
Les vacances d’un serial killer n’est pas hilarant mais on ne peut s’empêcher de sourire de tant de dérision, des commentaires de l'auteure sur les spécialités culinaires belges et de cette famille à qui il arrive tous les problèmes que l’on voudrait éviter en vacances.
Un roman qui démontre à quel point l’imagination de Nadine Monfils est totalement débridée mais dont l'humour potache use le lecteur au bout d’un certain temps.
Les vacances d'un serial killer – Nadine Monfils – Editions Belfond – 2011
Du même auteur :
- La petite fêlée aux allumettes