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La Saintonge et Royan dans le mauvais train

Publié le 21 avril 2015 par Blanchemanche
#SNCF #LGV

La SNCF confirme la baisse des liaisons entre Angoulême et Paris avec des conséquences pour Saintes et Royan.

La Saintonge et Royan dans le mauvais train
La construction de la LGV se poursuit : elle doit entrer en service en 2017.
© PHOTO ARCHIVES GUILLAUME BONNAUD
Alors que les collectivités charentaises bataillent avec la SNCF pour garder le nombre d'arrêts à Angoulême à 11 par jour comme actuellement, quand la ligne à grande vitesse (LGV) sera en place, le député charentais Jérôme Lambert a apporté des éléments à ce débat hier. Un sujet qui concerne aussi la Charente-Maritime desservie à Saintes et Royan, via Angoulême, et aussi la Haute Saintonge puisque nombre d'habitants viennent prendre le train à Angoulême. Le transporteur entend en effet réduire le nombre de dessertes de la future gare LGV à sept allers-retours quotidiens entre Angoulême et Paris. Une gare maintenue en ville malgré l'arrivée de la LGV et qui est en partie à l'origine de cette baisse des dessertes. Dans le courrier qu'a reçu le député, « la SNCF rappelle qu'un arrêt dans une gare de centre-ville prend environ quinze minutes […] Un train qui s'arrête trois fois entre Paris et Bordeaux consomme quarante-cinq minutes, soit la totalité du gain de temps permis par la LGV. Il faut donc trouver un compromis entre desserte sans arrêt et desserte des villes intermédiaires », explique le secrétaire général de la SNCF, Stéphane Volant, « que je connais bien », raconte Jérôme Lambert arguant avoir eu « besoin de connaître les arguments du transporteur ».
Des rames de 556 places
L'argument économique est aussi important. Pour circuler sur la LGV, la SNCF s'acquittera d'un droit de péage envers Liséa. Or, sur la LGV Sud-Europe Atlantique, fruit d'un mariage entre capitaux privés et publics, le prix du péage s'envole. « Pour un train Paris-Bordeaux, les péages seront multipliés par deux ou trois par rapport à aujourd'hui », selon la SNCF qui prévoit une perte annuelle sur cette ligne évaluée entre 100 et 200 millions d'euros. Et elle n'entend pas multiplier les dessertes en gares intermédiaires en prenant le risque de faire rouler des trains peu remplis, accentuant de fait le déficit chronique.« La SNCF dimensionne le nombre de fréquences en fonction des trafics observés et projetés. C'est le cas pour Angoulême qui bénéficie actuellement d'une desserte très riche par rapport au trafic. » Un trafic équivalent à celui entre La Rochelle et Paris, « ce qui conduit à recalibrer la desserte d'Angoulême au même niveau que celle de La Rochelle, c'est-à-dire sept allers-retours par jour ».Maigre consolation, la SNCF promet que des nouvelles « rames de 556 places permettront de proposer 20 % de places supplémentaires par rapport aux actuelles ». Des rames affectées « prioritairement sur le sud-ouest », dès la mise en service de la LGV espérée mi-2017.Bertrand Ruiz(1) À La Rochelle, le courroux local ne porte pas sur nombre de dessertes mais sur le fait que la promesse de réduire la durée du voyage vers Paris n'est plus respectée.Publié le 21/04/2015  par 
http://www.sudouest.fr/2015/04/21/la-saintonge-et-royan-dans-le-mauvais-train-1898512-1510.php

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