C’est fou comme en un mois, il se passe des choses hein.
Oui je commence ce post de manière très bateau, mais je ne vois pas comment je pourrais faire autrement.
C’est que la vie est putain de surprenante
Plusieurs mois, je me prends le chou, me demandant si j’allais pouvoir trouver un appart.
Je cherche depuis quelque temps déjà. Ce n’est pas un secret, Paris et la région parisienne sont des endroits galères pour se trouver un appart. Mais je garde espoir, je me dis que j’ai pu toujours compter sur mes petits « dieux du logement » depuis une dizaine d’années et qu’il n’y a pas de raisons que cela ne fonctionne pas à nouveau.
Je garde la pêche, avec des hauts, des bas, des crises, des pleurs, des incertitudes, mais je garde l’espoir bien au chaud. Je suis impliquée dans ma recherche, mais je lâche du lest de temps en temps, sinon je pète trop des câbles.
Mi-mars, mon blog a 4 ans. Je voudrais écrire un post dessus, je me dis que ce n’est pas pressé, que je peux l’écrire dans les jours qui viennent. Je prends le temps.
Fin Mars approche, comme d’hab, je m’apprête à fêter mon anniv plusieurs semaines après la vraie date. Au boulot, un nouveau collègue et une stagiaire me demandent pourquoi. J’essaie de réfléchir à cette « tradition » instaurée il y a plusieurs années. Dun point de vue fantaisiste, c’est certainement l’excuse que je livre le plus souvent : je fête mon anniv sur le tard, comme ça ce moment dure plus longtemps. Et puis j’aime prendre mon temps pour organiser ce genre d’évènements. J’aime pas faire les choses la tête dans le guidon. En même temps, je sais aussi qu’il me faut du temps pour « digérer » cette année de prise. Systématiquement, je me dis que cela ne sera pas l’occasion de remises en questions, de réflexions sur ma vie, mon oeuvre. Et tous les ans c’est la même chose, j’ai une phase de remise en questions, je pense à ma vie, mon oeuvre. Toutes ces raisons me paraissent « bonnes » pour expliquer ce moment de latence entre mon vrai anniversaire et le moment où je festoye entre ami-e-s pour fêter cela.
Quelques jours avant, un lundi, j’appelle ma mère. On discute un peu et elle me parle d’un appartement dont elle a eu l’information via le cabinet qui gère l’appart dont elle est propriétaire. Une location, avec un loyer très sympa, elle m’indique la ville, me demande si je suis intéressée. Je réponds par l’affirmative et à partir de là, ça s’accélère.
On visite, l’appart me plaît, le coin me plaît, il a été refait à neuf, la surface est top, le loyer est dans mes cordes. L’agence est fermée dans l’après midi, mais j’envoie un mail pour confirmer mon désir d’avoir l’appart.
A mon anniv, j’en parle aux copains, j’ai envie d’exprimer ma joie d’avoir peut-être trouvé une loc, en même temps, je me restreins parce que si cela ne se fait pas, je serais tellement déçue. Il faut constituer les pièces du dossier, ramener les pièces du garant. Photocopier, scanner, partir du boulot, revenir. Faire des allers-retours. Mon dossier est accepté.
Mon dossier est accepté.
Signature de bail, chèque frais d’agence. Discussion avec la directrice de l’agence. Elle me dit que c’est amusant, cette histoire d’appart comme tout s’est goupillé. La semaine d’avant, les proprios étaient venus la voir pour faire un point sur la mise en location. L’appart venait juste d’être refait. Le jour où ils sont venus, ma mère vient lui apporter une petite boîte de chocolat pour Pâques. Ils se disent bonjour (proprios, ma mère, directrice). Elle repart rapidement. La directrice l’appelle dans l’après midi pour savoir si cet appart facile d’accès lui plairait, elle dit que non, mais que sa fille serait sûrement intéressée. De là, ma mère m’appelle et vous connaissez la suite.
Je suis en pleine préparation de cartons. Je consulte les catalogues Ikea, La Redoute, 3 Suisses, le Bon coin comme un enfant excité par l’arrivée des futurs fêtes de noel.
Je cajôle mon chat qui est (déjà) stressé par ce changement (je n’ai même pas encore fait les cartons, mais pépère sent déjà qu’il se passe un truc).
Et je me dis au moins 20 fois dans la journée que putain, la vie peut-être tellement surprenante. Je voulais un appart. Mais avec mon dossier c’était un échec. Et là Bim, cette opportunité se présente.
Est ce que l’on attire la chance, je me suis demandée ? Est ce que nos actions, nos prises d’engagement envers nous et les autres influent de manière notable sur ce qui nous arrive ? Pourquoi les choses auxquelles on s’attend le moins débarque souvent par surprise et au moment où on lâche prise ?
Une pincée de chance, de loi de l’attraction, d’espoir, de volonté, de confiance.