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Mercredi 21 avril 1915. Mais ils sont toujours là. Il n’y a qu’aux Eparges qu’ils ont reculé. Mais combien de victimes !

Par Cantabile @reimsavant

Mon pauvre grand, il y a aujourd'hui deux ans notre coco venait de venir au monde. Nous étions heureux et tu étais si content d'avoir un garçon. Faut-il que son anniversaire se passe sans toi. Tu dois y penser mon Charles, et tu dois souffrir de n'être pas près de nous. Si tu pouvais te représenter comme il est ! Il parle couramment, dit et prononce bien tout. Tu en serais fou.

Je ne suis pas encore gaie aujourd'hui. Si seulement les boches n'étaient plus près de nous. Je pourrais retravailler, cela occuperait mes pensées. Mais ils sont toujours là. Il n'y a qu'aux Eparges qu'ils ont reculé. Mais combien de victimes ! Georges Lagarde y a pris part et il dit que c'était affreux. Quelle triste chose ! J'en sais pour ma part.

Je te quitte, mon Charles, et si ma pensée peut communiquer avec la tienne, tu sauras que ta petite femme t'aime toujours.

Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) - Lettres prêtées par sa petite fille Sylviane JONVAL

De sa plus belle écriture, Sylviane Jonval, de Warmeriville a recopié sur un grand cahier les lettres écrites durant la guerre 14-18 par sa grand-mère Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) à son mari parti au front en août 1914 et tué le 23 septembre de la même année à Autrèches (Oise). Une mort qu'elle a mis plusieurs mois à accepter. Elle lui écrira en effet des lettres jusqu'au 6 mai 1917 (avec une interruption d'un an). Poignant.(Alain Moyat)

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