Marie a cinquante ans, son mari vient de la quitter, son fils a laissé tomber son rêve d'être comédien pour devenir architecte d'intérieur. Elle va souvent en Bretagne, voir son ancien voisin et ami, André. Ce dernier a vendu sa maison et ce sont les enfants des nouveaux propriétaires qui occupent la maison pour répéter. Marie retrouve alors les rêves de son fils et leur propose son aide.
Mon avis : Une belle histoire sur le temps qui passe et le fait qu'il faut aussi essayer de réaliser ces rêves.
Marie est un personnage vraiment attachant, on sent qu'elle traverse une période difficile mais elle cherche aussi à se retrouver, à s'affirmer en tant que personne et à mettre en avant et en valeur ses idées et j'ai bien aimé cet aspect femme battante.
J'appréhendais un peu cette lecture, le précédent titre de cet auteur ne m'avait pas apporté beaucoup de satisfaction. Là, il y a une véritable histoire avec de vrais personnages et différents évènements qui leur arrivent. Il est tout de même beaucoup question du monde de la littérature et du théâtre et j'ai bien aimé comment la rentrée littéraire est présentée sous son aspect le plus commercial et médiatique, l'auteur critiquant probablement un peu ce panier de crabes. Le monde du théâtre est aussi dépeint comme un monde dur, où il est vraiment difficile de se faire une place.
Le titre est particulièrement bien choisi, faisant référence à l'état psychique de Marie et aussi au spectacle qu'elle veut monter. Il y a une tension, l'impression qu'il ne faudrait pas grand chose pour basculer dans quelque chose de plus triste mais l'équilibre se rétablit, au dernier moment.
Pierre-François Garel est comme d'habitude un lecteur formidable qui sait s'imprégner des émotions des personnages et de leurs caractères pour les rendre à son auditoire.
Emprunté à la médiathèque