pour faire place à une ombre qui dit: la douleur
existe. C’est ta lumière à présent, en ces jours
où les vitrines resplendissent inutiles
sur des monstres chamarrés de guirlandes
des pains d’épices des sourires perdus.
L’obscurité soudain remplit tes yeux.
Qui te protègera des tristes marchandises
du vide qui se cache derrière les visages
rencontrés dans la rue? Est-ce un Christ
qui vaincra, un ami, un mot vrai
la bêtise?
*
Conosco la luce di quando l’azzurro cede
ad un’ombra che dice: c’è, il dolore.
È, ora, la tua luce, in questi giorni
che vetrine splendono inutili
sopra mostri inghirlandati
pani di spezie sorrisi perduti.
D’improvviso s’oscurano i tuoi occhi.
Chi ti difenderà dalla merce triste
dal vuoto che nascondono le facce
incontrate per strada? Vincerà un Cristo,
un amico, una parola vera,
la stupidità?
***
Alberto Nessi (né Mendrisio, Suisse en 1940) – La couleur de la mauve (Il colore della malva, 1992) – Traduit de l’italien par Christian Viredaz et Jean-Baptiste Para