De Tin Man à BB-8 : Mythe ou réalité techno?

Publié le 20 avril 2015 par _nicolas @BranchezVous
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Avec Star Wars : The Force Awakens, J.J. Abrams laisse de côté les écrans verts et l’imagerie de synthèse tant vénérés par George Lucas au profit de réels environnements et accessoires physiques. Il en est de même pour BB-8, le nouveau R2-D2 de cette troisième trilogie.

Les robots ont toujours fasciné les humains, tant par leur ressemblance avec leurs créateurs que le potentiel d’évolution qu’ils représentent. C’est dès les années 1900 que le cinéma introduit  le premier robot avec le court métrage de Georges Méliès, Coppelia : La Poupée Animée

Puis ce fut le tour de ceux qui transformèrent ces boîtes de métal en véritables icônes populaires désormais légendaires : Maria, l’emblématique robot féminin de Metropolis, Gort, le titanesque robot de The Day the Earth Stood Still, Hickory, l’homme de fer blanc dans The Wizard of Oz, ou encore l’ineffable Robby de Forbidden Planet, pour n’en nommer que quelques-uns.

Illustration tirée de l’affiche originale du film Forbidden Planet (Image : MGM).

Évidemment depuis, on ne les compte plus tant ils font désormais partie intégrante de l’imagerie populaire d’un futur de plus en plus proche. L’engouement pour le dernier né de l’univers de Star Wars, BB-8, n’en est que le reflet le plus éloquent.

En effet, alors que les images générées par ordinateurs (les fameux CGI, ou computer graphics images) sont devenues la norme ces dernières années, le réalisateur de la nouvelle trilogie spatiale, J.J. Abrams, a tenu à ce que certains droïdes soient de réelles machines afin de rendre leurs interactions avec les acteurs plus crédibles. En plus d’atteindre son objectif, le réalisateur a aussi créé une nouvelle vague d’engouement pour cette boule de métal surnommée BB-8.

Comment fonctionne BB-8?

Dès les premiers tours de boule sur la scène lors de l’événement Star Wars Celebration qui s’est déroulé la semaine dernière, la foule a été intriguée par le fonctionnement de cet étrange ballon de soccer robotisé. Autant il était simple de comprendre les fonctionnements de R2-D2, animé par l’acteur britannique Kenny Baker, ou celui de C-3PO, habité par Anthony Daniels, autant BB-8 a soulevé bon nombre d’interrogations. Pourtant, en se penchant un peu sur des technologies récemment ouvertes au grand public, on peut facilement émettre quelques hypothèses tout à fait plausibles.

BB-8 en mouvement, tel que présenté dans la première bande-annonce de Star Wars : The Force Awakens (Image : Lucasfilm).

La partie basse du robot est une grosse boule qui, comme ce jouet Sphero ou ce robot de surveillance Guardbot, se déplace par l’entremise d’un mécanisme pouvant le faire bouger dans tous les sens sur commande. D’ailleurs, quelqu’un a déjà bidouillé un Sphero pour le faire adopter le look et le comportement de BB-8. Jusque-là, rien de surprenant.

Un Sphero déguisé en BB-8 (Image : Christian Poulsen).

C’est la partie haute qui soulève le plus de questions. À en juger par ses mouvements, la tête du robot est clairement un mécanisme distinct relié au corps par magnétisme et communiquant avec lui sans fil. Elle pourrait facilement avoir été programmée pour ne pas dépasser un certain angle d’inclinaison à l’aide de gyroscopes et d’accéléromètres, tandis qu’un opérateur pourrait la faire tourner afin de la faire «regarder» où bon lui semble. Bref, la technologie dans les films de science-fiction d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec la fiction.

Et Terminator alors?

Bien entendu, d’autres technologies nous laissent encore pantois tant on ne peut actuellement pas les expliquer. Cependant, la science progressant, les concepts qui nous paraissaient il y a peu de temps encore incompréhensibles deviennent tout ce qu’il y a de plus tangibles.

C’est le cas du T-1000 qui fait son retour dans Terminator Genysis, le prochain film de cette autre populaire série de science-fiction. Ce robot liquide, aussi impressionnant soit-il, est en train de devenir quasiment réalité grâce aux dernières recherches de l’Université Tsinghua de Pékin. Des métaux liquides capables de se mouvoir par eux même et de se déformer, rien de moins.

Il en va de même pour son grand-père, le T-800, qui n’a plus grand-chose à envier aux dernières créations de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) comme on peut le constater sur cette vidéo.

Les robots c’est cool, mais ça fout la trouille!

Ce ne sont pas tant les robots en eux même qui font peur, mais bel et bien l’intelligence artificielle que l’on peut y intégrer. Cette thématique est pour le moins récurrente dernièrement au cinéma. Que ce soit les récents Chappie et Ex-Machina ou les plus anciens I, Robot ou A.I. Artificial Intelligence, Hollywood s’est toujours interrogée sur ce que ces machines deviendront et surtout quel sort nous réserveront-elles à nous, leurs créateurs.

Les robots intelligents : science-fiction ou science tout court qui fera bientôt de l’humanité une fiction?

D’ailleurs, bien au-delà des murs des studios de cinéma, des sommités dans le domaine ne manquent pas d’exprimer leurs inquiétudes quant à la création de la première véritable intelligence artificielle. Que ce soit Elon Musk, l’homme derrière Tesla et SpaceX, qui la trouve plus dangereuse que la bombe atomique, ou Stephen Hawking, l’astrophysicien vedette, qui la qualifie de plus grande menace pour l’humanité que l’Homme lui-même, nombreux sont ceux qui s’inquiètent à juste titre sur les dérives possibles de nos créations.

Ajoutez à cela, la possibilité que l’on veut donner à des logiciels de se mettre à jour seuls, ou encore d’apprendre par eux-mêmes, et vous venez de créer la prochaine bête noire de l’humanité.

Alors, les robots intelligents, science-fiction ou science tout court qui fera bientôt de l’humanité une fiction?