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Gustav klimt

Publié le 20 avril 2015 par Aelezig

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Gustav Klimt, né le 14 juillet 1862 à Baumgarten près de Vienne (Autriche), mort le 6 février 1918 à Vienne, est un peintre symboliste autrichien, mais aussi l'un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau et de la Sécession de Vienne. Peintre de compositions à personnages, sujets allégoriques, figures, nus, portraits, paysages, dessinateur, décorateur, peintre de cartons de tapisseries, cartons de mosaïques, céramiste, lithographe.

Il est le deuxième enfant d'une famille de sept, son père est orfèvre ciseleur de métaux précieux. Il suit les cours de l'École des Arts et Métiers de Vienne de 1876 à 1883. En 1877 son frère cadet Ernst le rejoint. Ensemble ils dessinent des portraits d'après photographies qu'ils vendent.

En 1879, il débute comme décorateur dans l'équipe de Hans Makart à qui il rêvera de ressembler pendant un temps, en participant à l'organisation du Festzug (noces d'argent du couple impérial). La même année Gustav, Ernst, orfèvre comme leur père, et leur ami Franz Matsch décorent la cour intérieure du Kunsthistorisches Museum.

En 1880, Gustav Klimt adhère au Künstlerhaus (la Compagnie des Artistes), intermédiaire entre les artistes et leur public. Cette même année, le trio enchaîne les commandes : quatre allégories pour le plafond du Palais Sturany à Vienne, plafond de l'établissement thermal de Karlsbad.

1902 emilie flöge

1902 - Emilie Flöge

En 1883, il crée un atelier avec Ernst et Franz. Il réalise de nombreuses fresques, allégories et emblèmes dans un style néo-classique académique ; la précision de ses portraits est renommée. Il se voit confier la décoration de murs et plafonds de villas mais aussi de théâtres et édifices publics. En 1885 il décore la Villa Hermès dans le Lainzer Tiergarten, le théâtre de Karlsbad en 1886, les plafonds du théâtre de Fiume en 1893. Entre 1886 et 1888 il peint l'escalier du Burgtheater à Vienne et le style de Klimt commence à se différencier de celui de son frère et de Matsch, et à s'éloigner de l'académisme. Désormais chacun travaille pour son compte.

Son art devient moderne et plus original.

En 1892, son père meurt d'apoplexie ; son frère Ernst meurt également la même année ce qui provoque la dissolution de la Compagnie.

Dès ses premières commandes personnelles (les pendentifs du grand escalier du Kunsthistorisches Museum), il se dégage des modèles académiques, inspiré par les estampes japonaises et le symbolisme.

Il prend pour compagne Émilie Flöge qui tient une maison de couture, et se rapproche en ces débuts des années 1890 des écrivains Arthur Schnitzler, Hugo von Hofmannsthal et Hermann Bahr. En 1895, lors d'une exposition à Vienne, il découvre les œuvres de Max Liebermann, de Félicien Rops, mais aussi de Julius Klinger, Arnold Böcklin et Rodin.

Sa rupture avec l'académisme est consommée : en 1893 le ministre de la culture refuse sa nomination à la chaire de peinture d'histoire des Beaux-Arts.

1907 portrait adèle bloch bauer

1907 - Portrait Adèle Bloch-Bauer

Avec plusieurs de ses amis, il crée le 3 avril 1897 le groupe des Sécessionnistes qui fonde en janvier 1898 un journal intitulé Ver Sacrum (Printemps Sacré). Le groupe ambitionne de construire un édifice consacré aux arts. Klimt participe la même année à la fondation de l'Union des Artistes Figuratifs, appelée la Sécession viennoise avec dix neuf artistes du Künstlerhaus. Cette séparation marque le désir de nouveauté de Klimt et d'une multitude d'autres artistes face à « l'inflexible résistance au changement » de l'académisme viennois, responsable d'un véritable « obscurantisme » artistique.

Il devient président de cette association, dont l'objectif est de réformer la vie artistique de l'époque et de réaliser des œuvres d'art qui élèvent « l'art autrichien à une reconnaissance internationale ». Il s'agit aussi de combler le fossé entre les arts dit mineurs, de rapprocher les objets utilitaires et les objets d'art, de transformer le monde au moyen des arts. Les arts doivent éveiller les consciences et s'éloigner de toute compromission avec l'art et l'académisme établis.

Cette fondation est en quelque sorte la réponse au mouvement Art Nouveau en France et au Jugendstil qui se développe en Allemagne. Le magazine Ver Sacrum devient le moyen d'expression de la Sécession, et le porte-parole de cette volonté de changer le monde. Josef Maria Olbrich parvient à réaliser l'édifice dédié aux arts souhaité par Klimt, le Palais de la Sécession qui donne aux jeunes artistes figuratifs un lieu permanent d'exposition pour leurs œuvres, et cristallise comme une sorte de manifeste les idées du groupe. 

En 1898, il peint le célèbre tableau Pallas Athéna, qui sera utilisé comme affiche à l'occasion de la deuxième exposition de la Sécession, lors de l'inauguration de l'édifice d'Olbrich. Sous un mode ironique, il détourne la représentation traditionnelle du sujet en montrant sous le visage de la déesse aux traits d'une femme fatale, une gorgone tirant la langue.

Au cours de l'année 1900, lors de la septième exposition de la Sécession, Klimt présente sa toile intitulée La Philosophie, qui est la première des trois toiles préparatoires avec La Médecine et La Jurisprudence qui lui avaient été commandées en 1886 pour illustrer les voûtes du plafond de l'Aula magna, le hall d'accueil de l'université de Vienne. Il choisit de représenter la philosophie sous la forme d'une sphinge aux contours flous, la tête perdue dans les étoiles, tandis qu'autour d'elle se déroulent tous les cycles de la vie, de la naissance à la vieillesse, en passant par les étreintes de l'amour. À gauche, à l'avant-plan, la connaissance revêt les traits d'une femme fatale fixant de ses yeux froids et sombres le spectateur.

1912 le pommier

1912 - Le pommier

Cette toile fait l'objet d'une critique sévère des autorités universitaires qui s'attendaient à une représentation classique du sujet et qui considèrent alors cette allégorie comme une provocation au libertinage et une atteinte aux bonnes mœurs. La critique violente de la presse accuse Klimt d'outrager l'enseignement et de vouloir pervertir la jeunesse. On lui reproche ses peintures trop érotiques, et on s'interroge sur sa santé mentale et sur ses crises de dépression...

Critiquée par 87 professeurs de l'Université qui la refuse lorsqu'ils la découvrent à l'exposition de la Sécession, La philosophie reçoit pourtant une médaille d'or à l'Exposition Universelle de Paris.

Les compositions qui suivent, La Médecine et La Jurisprudence déchaînent et amplifient les critiques.

Les années 1902-1903 constituent un tournant dans l'œuvre de Klimt, et une période d'intense créativité. Il entame la réalisation du Cycle d'Or avec les Serpents d'Eau, le Portrait d'Adèle Bloch-Bauer et Danaé.

En 1903 Klimt visite Venise, Ravenne et Florence. En 1904, le banquier belge Adolphe Stoclet lui commande la réalisation des mosaïques murales de la salle à manger d'un luxueux palais qu'il construit à Bruxelles sur les plans de l'architecte Hoffman. Klimt dessine les cartons qu'exécutera la Wiener Werkstätte. La richesse décorative de Klimt éclate dans L'Attente et dans L'Accomplissement, qu'il réalise pour Adolphe Stoclet.

En 1907, Klimt rencontre le jeune peintre Egon Schiele qu'il va beaucoup influencer : Klimt sera pour lui un modèle et un maître.

À partir de 1905, devant les désaccords avec de nombreux artistes du groupe, il quitte, avec plusieurs de ses amis, la Sécession, qui, selon lui, tend à se scléroser. Il épure son style, évitant l'or à partir de 1909. Klimt va à Paris où il découvre avec intérêt l’œuvre de Toulouse-Lautrec. Il découvre aussi le fauvisme : Van Gogh, Munch, Toorop, Gauguin, Bonnard et Matisse. Il se consacre alors à la peinture de paysages ou des scènes allégoriques très ornementées, de plus en plus stylisées et aux couleurs vives qui le rapproche du pointillisme de Seurat mais aussi de Van Gogh et de Bonnard.

1913 kirche in cassone

1913 - Eglise à Cassone

Il s'intéresse davantage à la peinture intimiste et aux portraits. Il réalise des portraits de femmes de grandes dimensions avec des compositions richement décorées pour flatter une clientèle riche et bourgeoise qui lui fait des commandes, et il réalise aussi de nombreuses scènes de femmes nues ou aux poses langoureuses et érotiques, en tenues extravagantes dans des compositions asymétriques, sans relief et sans perspectives, riches d'une ornementation chatoyante, envahissante et sensuelle

Sa mère meurt en 1915, la palette de l'artiste s'assombrit, ses paysages tendent vers le monochromisme.

Les dates et les circonstances de la mort de l'artiste diffèrent selon les ouvrages. Selon le catalogue collectif du Centre Pompidou : « Klimt est frappé d'une congestion cérébrale. Il meurt le 11 janvier 1918. ». Selon Ilona Sármány-Parsons : « Il meurt d'une hémorragie cérébrale ou congestion cérébrale le 6 février 1918 à Vienne ». Selon le catalogue de l'exposition présentée au Leopold Museum à Vienne en 2012, Klimt aurait subi un AVC dans son appartement à Vienne le 11 janvier 1918 et serait devenu à moitié paralysé. Il meurt à l'hôpital le 6 février 1918.

Célibataire endurci, il vivait avec sa mère et ses sœurs. Il a eu cependant de nombreuses maîtresses, notamment Emilie Flöge. Elle sera sa principale compagne jusqu'à la fin de sa vie. De ses nombreuses conquêtes naîtront quatorze enfants illégitimes officiels.

D'après Wikipédia


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