Le chant des migrants

Publié le 20 avril 2015 par Charlesf

En pensant à ces migrants qui n'ont pas eu le temps de se réfugier. Ils voulaient survoler les mers pour fuir la misère et n'ont trouvé que naufrageurs sans atteindre ce qu'ils croyaient être leur eldorado.
Leur chant rejoint celui des oiseaux.
En 15 ans, 23 000 migrants sont morts en voulant rejoindre l'Europe. A cette heure, un énième bateau est en train de couler sans que cela ne change quoique ce soit à inhumanité de l'Europe et à nos palabres indécents.

Le chant des oiseaux

« Quand j'étais en exil, après la guerre civile, j'ai souvent fini mes concerts et festivals avec une vieille chanson populaire catalane qui est réellement une chanson de Noël. Elle s'appelle El Cant dels ocells, «Le Chant des Oiseaux ». Depuis lors, la mélodie est devenue la chanson des réfugiés espagnols, pleins de nostalgie »
Pablo Casals


En voyant se lever
La plus grande lumière
Dans la plus douce des nuits
Les oiseaux chantent
Ils vont le fêter
avec leur voix délicate.
L'aigle impérial
S'envole haut dans le ciel
Chante mélodieusement
En disant « Jésus est né
Pour nous libérer du péché
et nous donner la joie ».
Le moineau lui répond:
« Aujourd'hui, nuit de Noël,
est une nuit de grand bonheur ».
Le verdier et le tarin
disent en chantant aussi :
« Quelle joie je sens ».
La linotte chante :
«O h, qu'est-ce qu'il est joli
l'enfant de Marie ! »
Et la grive lui répond :
« La mort est vaincue,
Maintenant commence ma vie ».
Le rossignol poursuit :
« Il est plus joli que le soleil
plus brillant qu'une étoile ! »
Le rouge-queue et le tarier
fêtent l'enfant
et sa Mère vierge.
Le roitelet chante
Pour la gloire du Seigneur,
Gonflant avec fantaisie.
Le canari continue :
« Leur musique semble
Une grande mélodie céleste ».
Maintenant entre l'alouette
En disant : « oiseaux, venez
fêter l'aurore ! »
Et le merle, en sifflant
allait fêter
la plus grande dame
La mésange dit :
«Ce n'est ni l'hiver, ni l'été
mais c'est le printemps :
puisqu'une fleur est née
qui embaume partout
et emplit la terre entière».
Le francolin noir chantait:
« Oiseaux, qui veut venir
aujourd'hui au lever du jour
pour voir le grand Seigneur
et sa grande splendeur
dans une étable?»
La huppe vient en chantant :
« Cette nuit est venu
le Roi le plus grand
La tourterelle et la colombe
éblouissent tout le monde
en chantant sans tristesse. »
Les pics verts et les bouvreuils
volent dans les vergers
en chantant leur joie
la caille et le coucou
sont venus de très loin
pour contempler le Messie.
La perdrix chantait :
« Je m'en vais faire le nid
dans cette étable
pour voir l'Enfant
comme il tremble
dans les bras de Marie.»
La pie, la grive et le geai
disent : Maintenant arrive Mai !
Le chardonneret répond :
« Tous les arbres reverdissent
toutes les branches fleurissent
comme si nous étions au printemps ».
Le pinson sifflote :
« Gloire aujourd'hui et demain
Je sens une grande joie
de voir le diamant
si joli et brillant
dans les bras de Marie ».
Le hibou et la chouette
en voyant se lever le soleil
confus se retirent
la hulotte et le grand-duc
disent « je ne peux pas regarder;
de telles splendeurs m'éblouissent ».