Laura Trompette

Publié le 20 avril 2015 par Ninie W. @ninie067

Ladies' Taste, tome 1

Auteur : Laura Trompette
Serie : Ladies' Taste
Genres :  Romance Contemporaine
Editeur : Hugo & Cie
Collection : New Romance
Publication: 02/ 04/ 2015
Edition: Broché
Pages : 346
Rating:
  • Chroniqué par TEACUP

Lu en partenariat avec
- Hugo & Cie -

Éléonore, jolie blonde élégante et mère de famille de 33 ans, est directrice artistique du groupe de luxe Modus à Paris. De nature douce, ancien peintre, elle a cependant appris à s'adapter à la jungle du monde de la mode.
Crystal, 26 ans, est une grande brune incendiaire qui vit en colocation avec son chat caractériel et s'adonne depuis longtemps à un hédonisme sans étiquette sexuelle. Ambitieuse, elle débarque chez Modus avec l'idée secrète de développer la collection de chaussures qu'elle dessine et peaufine depuis longtemps avec son meilleur ami Lorenzo.
Leur rencontre bouleverse leurs vies.
Dès le début, une complicité se noue. Teintée d'ambiguïtés pour Crystal, auxquelles Eléonore se découvre étrangement sensible. Commence un intense jeu de séduction entre elles, dont l'issue semble incertaine. Entre le lancement du parfum Ladies' Taste au cours d'une soirée grandiose, les mesquineries et les coups bas dans les couloirs de Modus, chacune apprendra à quel point la passion peut parfois s'affranchir de tout.
Je tiens à remercier Hugo&Cie pour l’envoi de ce service presse qui m’a permis de découvrir cette nouvelle série.
On entend beaucoup parler du M/M (romance avec deux hommes) en ce moment, je suis contente que le F/F (romance avec deux femmes pour ceux qui suivent) débarque enfin, par pur esprit d’équité et c’est pour cette raison que j’ai souhaité tenter l’aventure avec « Ladies’ taste ».
Le souci c’est que j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le livre. Le style déjà est irrégulier. Des fois je l’ai trouvé caustique et efficace, des fois beaucoup moins percutant, comme écrit à la va-vite sans réel effort. Cela m’a déjà pas mal dérangée. Ensuite, il y a un vrai côté caricatural qui m’a posée souci. La maman Eleanor est un espèce de condensé de cliché sur le sujet qu’on a vu dans des dizaines de comédies, la « it girl » Crystal revendique une authenticité qu’on a du mal à comprendre à tel point elle sort tout droit de série comme GOSSIP GIRL (et donc déjà beaucoup trop vu). Il y a quelques originalités à chaque personnage, l’absence de remords chez Eleanore qui compartimente sa vie avec beaucoup de facilité et envisage son quotidien avec un pragmatisme assez surprenant. Pour Crystal il y a quelques touches plus touchantes, quelques aspects plus vrais et des moments où enfin le personnage semble vrai… mais c’est rare. Il m’a fallu une centaine de pages pour sourire à l’excentricité de Crystal qui balade son chat en laisse sur les Champs-Elysées ou qui rembarre vertement sa voisine.
Je n’ai pas trouvé l’alchimie et les scènes de sexe assez bien dosé, on reste « à la porte » au lieu de vibrer avec les personnages et certaines scènes sont carrément expédiés ou rajoutés au livre comme s’il fallait un quota ? J’en aurais préféré moins, mais plus touchantes. Le sexe est décrit comme du « cul » pas comme un vrai rapprochement alors que les personnages sous-entendent le contraire. Crystal lit du Sagan en écoutant Céline Dion… l’auteur a voulu jouer sur les contrastes, dommage, ça n’est pas toujours crédible.
Heureusement, il arrive les cinquante dernières pages ou l’auteur arrive enfin à taper juste et me surprendre. Style beaucoup plus fluide, personnages qui se remettent en question et rebondissements intéressants (enfin). Il reste de vraies incohérences dans le comportement de Eleanore on ne comprend même pas certaines de ses réactions (je ne veux pas trop en dire pour éviter de spoiler les gens). Alors que j’ai souffert cent pages pour avancer, lu cent pages de plus sans déplaisir, mais sans avoir aucun mal à poser le livre au bout d’en fin deux cents pages, ça bouge, ça se remet en question, les personnages tombent un peu les masques et les clichés s’espacent (ou je me suis habituée ?). Je pense à ce stade que je lirais le tome 2 par curiosité pour voir si l’auteur continue sur ce cap et réussirait enfin à accrocher mon attention en faisant grandir Crystal et en la nuançant, mais aussi en rendant Eleanore plus crédible, moins « mère de surface », avec quelques réflexions attendues et peu de vrais clins d’œil qui parlent aux mères. Qu’on voie plus le mari d’Eleanore qu’il ne soit pas qu’un figurant, tout comme les enfants… bref, creusez tout ça sérieusement ! Tout en gardant l’humour qui rend certaines scènes vraiment sympathiques (tout ce qui est en rapport au chat ou certaines confrontations de Cyrstal quand elle est caustique sans tourner inutilement « bitch »).
Le livre a un vrai souci de stéréotypes au kilomètre et c’est dommage, l’auteur aurait pu rendre l’histoire marquante et se servir tellement plus intelligemment des oppositions qu’elle a su créer. J’en attends plus pour la suite, mon avis est donc mitigé, mais plus catastrophique comme je l’ai craint. À suivre, donc. 
– Ah oui ?? Et c’est quoi ça ??? fait-elle en haussant le ton.Elle retire la couverture qui recouvrait le panier sautillant et me pointe du doigt quatre adorables petits chatons sur lesquels je ne tarde pas à m’attendrir. À croquer, ces bébés ! Toutefois, je ne vois pas le rapport avec ma boule de poils.
– Alceste a-t-il été agressif avec eux ? Il est d’un naturel assez jaloux, vous savez. Il tient à être le seul mâle de la maison et de l’immeuble. Ce sont ses escaliers, son hall d’entrée, son terrain de jeu.
– Ah ! mais ce n’est pas ça le souci, Mademoiselle.Si elle continue à me donner du Mademoiselle sur ce ton, celle-là, je vais lui claquer la porte au nez ! Je reprends en essayant de calmer mes nerfs et de fixer mon attention sur ces magnifiques miniatures.
– Il ne fait plus ses besoins dans la cage d’escalier depuis des années il me semble, donc je ne vois vraiment pas ce que vous avez à lui reprocher…
– Regardez bien ces chatons, Mademoiselle Roche !
– Oui, ils sont absolument craquants, mais…
– Vous ne remarquez rien ??– Non ! Vous allez me dire ce qui se passe à la fin au lieu de m’asticoter ?
– Votre gros matou a engrossé ma sublime chatte !!!
– Alceste n’est pas gros… Euh, quoi ???
– Parfaitement très chère ! Il a violé ma délicieuse Fantine !
– Vous délirez ! Elle n’est pas du tout son genre en plus.
– Il faut croire que si ! Et ma Fantine a fait un déni de grossesse, la pauvre.
– Un quoi ? Ça existe chez les chats ça aussi ? Déjà que j’ai eu du mal à y croire pour Sheryfa Luna…
– Ne faites pas de l’humour, ce n’est pas drôle. Il a abîmé son corps, violé son intimité… et maintenant, je me retrouve avec quatre enfants issus des sévices…
– Euh, vous perdez l’esprit là ! Des sévices ? Ça ne va pas bien là-haut, hein ? Ce sont des chats, avec des envies sexuelles comme tout le monde, et ils ont copulé, voilà tout. En même temps, la pauvre, je la comprends…
– Que voulez-vous dire ?
– Non, rien. On ne va pas disserter sur leurs petites affaires pendant trois heures. Je suis bien désolée que la ceinture de chasteté de votre minette n’ait pas résisté à mon play-boy de chat, mais j’ai beaucoup à faire aujourd’hui.

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