Combattre l'extrême droite à travers la colonisation française, une exigence républicaine
Cela ne fera pas la une de vos journaux, bien davantage obsédés hélas par le FN et ses discours minables, jusqu'au président d'une autrefois République qui s'est lui-même fourvoyé aujourd'hui... Et pourtant, c'est un événement majeur à mes yeux. Il s'agit en effet de reconnaitre que la France a failli autrefois à ses valeurs humanistes de manière plus qu'ignominieuse, à moins de soutenir les discours d'extrême droite, comme ceux tant en vogue à Béziers. Pour la première fois depuis 70 ans, Jean-Marc Todeschini le secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants, a rendu aujourd'hui hommage aux victimes algériennes du massacre de Sétif, qui avait fait des milliers de morts. Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes qui suivirent les manifestations nationalistes, indépendantistes et anti-colonialistes qui sont survenues en dans le Constantinois, en Algérie pendant la colonisation française.
Cette manifestation commence à envahir les rues dès , estimée à plus de 10 000 personnes, chantant l'hymne nationaliste Min Djibalina (De nos montagnes), défile avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes " Libérez Messali ", " Nous voulons être vos égaux " ou " À bas le colonialisme ". Vers surgissent des pancartes " Vive l'Algérie libre et indépendante " et en tête de la manifestation Aïssa Cheraga, chef d'une patrouille de scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape alors : devant le café de France, avenue Georges Clemenceau, le commissaire Olivieri tente de s'emparer du drapeau, mais est jeté à terre. Selon un témoignage, des Européens en marge de la manifestation assistant à la scène se précipitent dans la foule. Les porteurs de banderoles et du drapeau refusent de céder aux injonctions des policiers. Des tirs sont échangés entre policiers et manifestants.Un jeune homme de 26 ans, Bouzid Saâl, s'empare du drapeau algérien mais est abattu par un policier. Immédiatement, des tirs provenant de policiers provoquent la panique.
Un certain Laurent Wauquiez que beaucoup, vu ses propos insupportables, préféreraient ne pas connaitre, secrétaire général de l'UMP, a regretté aujourd'hui que la France soit le " seul pays à passer (son) temps à s'excuser de son histoire ". S'excuser d'avoir massacré des innocents qui n'avaient pour seul tort que de vouloir leur indépendance, en effet, c'était nécessaire. N'en déplaise aux colonialistes et autres sympathisants d'extrême droite que je voue à mon plus profond mépris. Ils ne méritent aucunement le beau titre de républicain, qui signifie ce que promeut notre belle devise. Qu'ils n'honorent manifestement pas. Leur ségrégation et leurs discriminations permanentes n'ont rien à voir avec nos valeurs républicaines. Et dirent qu'ils prétendent se parer de ce titre, républicains... Ce ne sont que de usurpateurs.