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Mardi 20 avril 1915, la bonne de la maison Lallement, 9 rue du Cloître, éteint elle-même un commencement d'incendie causé par un 150 incendiaire

Par Cantabile @reimsavant

Vers 4 h 1/2 des explosions me réveillent.

J'écoute, cherchant à entendre le moteur de l'aéro qui, je le suppose, fait déjà sa tournée et dont il y aurait à craindre le passage au-dessus. Je ne perçois que des sifflements qui se rapprochent ; c'est un bombardement et les obus tombent assez dru. Je me lève ; cela dure une demi-heure environ. En arrivant à 9h, à l'hôtel de ville, j'apprends que le rapport de police mentionne dix-huit obus incendiaires parmi ceux envoyés ce matin ; le pompiers ont eu à courir de tous côtés.

A 11 heures, nouvelle série d'obus incendiaires. Une boulangère qui vient faire établir son compte de farine, au bureau, nous apprend qu'il y a le feu rue du Cloître. J'y vais aussitôt que je puis m'échapper et, en y arrivant, je vois les pompiers manœuvrant chez mon beau-frère P. Simon-Concé, mobilisé et dont la famille est absente ; ils se sont installés dans sa cour, au n° 10, pour combattre un incendie allumé par un obus dans l'ancien immeuble du Courrier de la Champagne, rue Robert-de-Coucy, mitoyen par l'arrière, avec sa maison. Leur intervention a empêché le sinistre de prendre des proportions inquiétantes ; en peu de temps, tout est terminé.

Ce jour également, la bonne de la maison Lallement, 9 rue du Cloître, éteint elle-même un commencement d'incendie causé par un 150 incendiaire, dans cet immeuble dont elle assure la garde.

Paul Hess dansReims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

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