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Investir ou dépenser telle est la question..
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Croissance : l'équation sans solution
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Dette grecque : une solution de financement existe
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Chômage : ça sent mauvais
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Et si la Grèce quittait la zone euro...
Le FMI a relevé les perspectives de croissance pour l’Europe (1.5% ; +0.3 point), le Japon (1% ; +0.4 point), mais abaissé celles attendues aux Etats-Unis (3.1% ; -0.5 point). Il distille des avertissements pour le futur en rappelant que les bons chiffres de cette année résultent d’une suite de chocs positifs: baisse des prix du baril (impact sur la croissance estimé entre 0.5 et 1 point), baisse de l’euro et du yen (0.5 point de croissance mondiale en plus) et baisse des taux longs et politiques monétaires expansives (on peut encore ajouter un demi-point sur la croissance). Mme Lagarde a averti que sans relance de l’investissement, de la productivité, d’une flexibilité accrue sur le marché du travail et d’une bonne gouvernance (Etats et entreprises), la croissance mondiale resterait faible. Les chiffres 2015 et 2016 ne sont pas aussi médiocres que cela, mais peut être que l’avertissement vaut pour au-delà 2016.
Une fois les effets des stimuli monétaires, de la baisse du pétrole et de la fin de l’austérité fiscale évaporés, seul l’investissement (infrastructures, équipements, recherche et développement) permettra à la croissance de tenir le rythme grâce à un potentiel de croissance enfin reconstruit. Sinon la croissance mondiale s’essoufflerait à nouveau: il n’est pas certain que les marchés financiers aient envie d’entendre ce genre de message !
A propos de l'auteur : Patrice Gautry est chef économiste de l’UBP.