Louie // Saison 5. Episode 2. A la Carte.
Je n’ai rien contre les blagues pipi-caca dans les comédies. Après tout je suis un très grand adepte de Two and a Half Men qui n’avait de cesse de faire des choses de ce genre là. Et puis il n’y a rien de pire qu’avoir besoin d’emmener les enfants à la piscine et qu’il n’y a pas de toilette dans les parages pour s’en libérer. Mais cet épisode était brillant pour sa façon de nous offrir une blague caca dès le début et qui fonctionne à merveille. C’était drôle, surtout dans la façon dont l’épisode enchaîne le moment. Louie doit faire un choix et ce choix va être difficile. Il est en train de faire les courses avec ses filles, à la caisse le temps que la caissière va mettre est bien trop long, les filles vont tenter d’aider leur père à trouver des toilettes sans succès, même quand ils vont tenter de s’arrêter à un endroit qui pourrait en avoir. C’est assez drôle car je ne m’attendais pas du tout à une scène de ce genre là pour ouvrir ce second épisode mais c’est tout de même bien plus rassurant que ce que l’on a pu voir jusqu’à présent. Louie démontre qu’elle sait pertinemment ce qu’elle veut faire cette année de ses personnages. J’ai aussi beaucoup aimé la sortie au cinéma entre Louie et Pamela (ce qui permet de faire revenir Pamela Adlon, l’une des actrices de comédie que j’aime le plus, et qui pourtant n’a pas grand chose à jouer, à mon grand damne).
Heureusement que Louie est là pour l’exploiter de façon judicieuse. Pamela et Louie ont une relation loin d’être comme les autres et la série choisi de faire une sorte de parallèle avec une sorte de film noir artistique français. C’est un épisode étonnant dans sa façon d’explorer les relations entre les personnages et notre héros. J’ai l’impression avec cet épisode que l’on n’a rien vue de Louie depuis le début de la série et qu’il y a encore énormément de choses à raconter. Ce n’est pas étonnant étant donné que Louie a toujours eu une place importante dans l’univers de Louie mais peu importe. Il y a énormément de jolis et bons moments. C’est une série drôle et c’est aussi pour cela qu’elle fonctionne aussi bien. Louie est une série qui m’étonne car elle reste particulièrement amusante quand elle sait le faire et surtout quand elle parle de choses du quotidien dont on peut parfois avoir honte. Et le fait que l’on puisse littéralement se chier dessus, c’est quelque chose qui peut arriver à tout le monde. La relation entre Louie et Pamela est essentielle pour cet épisode et c’est une brillante chose, surtout que les personnages évoluent tous dans une direction que je n’attendais pas forcément. En tout cas, je trouve que le résultat est clairement au rendez-vous.
Le but de cet épisode n’est pas pour autant d’en faire des tonnes mais surtout de faire une sorte de bilan relationnel, de parler de choses complètement différentes. Louie demande à Pamela d’emménager avec lui, et forcément elle ne va pas avoir la même vision des choses que Louie. Louie est quelqu’un de plus impulsif et c’est peut-être ce qu’il y a de plus réussi chez lui. Cet épisode pourrait parler de la vie que l’on n’a pas pu vivre (ou que l’on n’a tout simplement pas vécu) mais ce n’est pas aussi que ça. Cet épisode veut aussi prendre le temps de parler de la vie passée, celle que l’on a déjà vécu et la série en parle de façon assez étonnante. Je ne sais pas trop dans quelle direction compte encore aller cette année la série mais elle aborde encore des thématiques qui sont chères à Louis C.K. dans son exploration de l’univers d’un homme ordinaire qui tente d’avoir une vie un peu moins ordinaire. La scène finale chez Jimmy Fallon était un autre de ces moments drôles dont la série semble avoir le secret. Cela arrive à un moment comme ça, sans que l’on ne s’en rende compte. L’apparition du Tonight Show est peut-être aussi une façon de revenir sur ce que Louie n’a jamais vécu (puisqu’il a failli remplacer Letterman avant que finalement Chris Rock soit choisi à sa place). C’était d’ailleurs une intrigue absolument fabuleuse de la série.
Note : 10/10. En bref, un épisode parfait de bout en bout.