Kanou, un petit prince choyé par tous, grandit dans la douceur et les couleurs de Pondichéry, mais quand sa mère, Galta, remonte le fil de son passé, elle découvre les vestiges d'un secret de famille qui va menacer le monde idyllique de son fils. Seule Angèle, à Paris, connaît l'histoire douloureuse qui les lie tous les trois, une vérité sombre qui changera leurs destinées.
Après le succès de Juste Avant (prix de la Plume d'argent), Fanny Saintenoy explore les liens qui unissent des personnages en quête d'identité à travers plusieurs générations.
La citation :
"Elle erre en se souvenant d'un autre temps, lumineux, rythmé par les soirées pleines, quand les poèmes susurrés servaient à bercer une enfant" ;
Ce que j'en pense :
Merci à Babelio et aux Editions Versilio grâce à qui j'ai pu découvrir ce second roman d'une auteur dont on avait dit le plus grand bien avec son premier roman Juste avant, qui traitait du délicat problème de la vieillesse et de la dépendance. Ici il est également question d'une personnage âgée, Angèle, vieille fille parisienne seule et sans attache, même si on apperçoit rapidement qu'un lien la rattaché à des milliers de kilomètres de là, à Pondychéry, où une famille indienne pourrait bien livrer les clés du mystère d'Angèle.
Un secret que les toutes dernières pages du roman de Fanny Saintenoy nous confiera, mais comme le roman est très court, il ne faudra pas attendre énormément avant de le connaitre.
C'est un peu le défaut principal de ce livre : trop bref pour vraiment toucher, ces notes de la mousson nous donnent jamais le sentiment que ce secret de famille final est indispensable et essentiel.
En l'état, ces notes de la mousson laisse un goût d'inachevé, alors qu'on aurait aimé que la psychologie et les liens entre ces personnages soient bien plus fouillés.
Dommage car l'auteur possède un talent évident pour nous faire coiencider ces deux modes de vie qui à priori n'ont pas grand-chose en commun. On sent notamment que l'auteur connait l'Inde tant les dans les couleurs et les odeurs de Pondichéry sont perceptibles au gré de la justesse de ces descriptions. On aime l'écriture sensible et élégante de Fanny Saintenoy, on aurait juste aimé que ce portrait de destins humains pas faits pour se rencontrer au départ soient peints avec plus de consistance et de chair pour marquer durablement les esprits.