Où il est question de bonheur

Publié le 19 avril 2015 par Ancre_de_chine

Un pays de parents responsables...

Le bonheur est un sujet qui m'avait interpelée lorsque je vivais en Chine. Quand le décor change, quand on prend le temps de regarder autour de soi, il y a des questions qu'on peut commencer à se poser et prendre le reste de sa vie à y réfléchir (ici).

Un pays où les chats reçoivent du courrier

" Le bonheur est un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents. Le bonheur n'est pas seulement un état passager de plaisir, de joie, il représente un état plus durable, un équilibre." (Wikipedia)

"Le bonheur s'est installé à Lucerne",
titrait l'article.

En Suisse aussi, on trouve des classements sur le bonheur. Une assurance s'y est penchée. L'indice du bonheur Zurich (le nom de l'assurance) calcule en "temps réel" le niveau de bonheur des habitants en Suisse. Cela s’effectue indirectement en mesurant les facteurs de bonheur et de malheur, en particulier les conditions matérielles, les réseaux sociaux et le poids des inquiétudes. Les résultats de ce nouvel indice du bonheur Zurich ont été calculés à partir de plus de deux milliards de recherches dans Google en Suisse sur une période de douze mois. Près de 3’000 critères de recherche différents en allemand, en français, en italien, en espagnol et en anglais ont été pris en compte. En plus des recherches sur Internet, d'autres statistiques officielles fédérales et cantonales qui ont un lien direct ou indirect avec le bonheur ont aussi été prises en compte : espérance de vie, criminalité et chômage. Les statistiques mentionnées et les recherches Internet pèsent respectivement 50 pour cent dans le classement final. Cette analyse est statistiquement assez représentative. Elle est soutenue par un chargé de cours de l'Université de Saint-Gall.

Le taux de chômage des  cantons de
Suisse occidentale, Genève, Neuchâtel,
Vaud. Valais, Jura et Fribourg est en tête
de liste. 

Voici les éléments de bonheur et de malheur qui composent l'indice du bonheur suisse :
  • consommation / voyages / investissements;
  • marques de luxe;
  • sorties / aspects sociaux;
  • bien-être / activités en extérieur;
  • formation et perfectionnement professionnel;
  • conjoncture / finances / cas de sinistre;
  • inquiétudes concernant le marché du travail;
  • aide sociale / pauvreté / divorce;
  • maladies;
  • criminalité / conflits;
  • catastrophes naturelles / air /  climat;
  • espérance de vie;
  • graves infractions;
  • taux de chômage.

Schaffhousois et Neuchâtelois
se classent parmi les premiers.
On aime retrouver des amis, sortir,
aller au cinéma et au théâtre.

Je ne suis pas sûre que ce sont ceux que j'aurais choisi. Depuis 2011, je n'ai pas tellement avancé dans l'élaboration de mes propres critères, ni de leur ordre. Sinon qu'en haut de la liste, vraiment tout en haut, c'est santé et moyens de la conserver, à vie.
Cet indice du bonheur mesure autant les facteurs matériels qu'immatériels. Au niveau du bonheur, les Argoviens et les Saint-Gallois, séparés géographiquement par le canton de Zurich, sont pratiquement sur un pied d'égalité. Il est frappant de constater qu'ils sont tous les deux de véritables réfractaires aux sorties et qu'ils témoignent peu d'intérêt pour les activités en extérieur, les voyages, les marques de luxe et le perfectionnement professionnel.
Zoug et Schwyz, les cantons fortunés de Suisse intérieure sont les plus inquiets lorsqu'apparaissent des nuages dans le ciel de la conjoncture susceptibles de faire baisser les cours de la bourse. Les Bernois, beaucoup moins riches, s’intéressent beaucoup moins à un tel phénomène.
Bâle-Ville finit cette année en dernière position; Genève est avant-dernière juste derrière Neuchâtel. Ces cantons ont tous un chômage relativement élevé, mais ce n'est pas leur seul point commun: ils ont aussi des taux élevés d’infractions contre la vie et l'intégrité corporelle. A Bâle-Ville, la probabilité d'être victime d'un crime grave est quatre fois supérieure à celle de l'être dans le demi-canton voisin de Bâle-Campagne.
Au Tessin et aux Grisons, les forces de la nature inquiètent. Cela s'explique par la peur des habitants de ces régions lors de plusieurs tremblements de terre (dont la magnitude est parfois montée jusqu'à 4) en 2014. Le Tessin a subi des glissements de terrain et n'avait jamais eu autant d'eau précédemment. Les cantons des Grisons et du Valais étaient quant à eux davantage préoccupés par le risque d'avalanche.
Comme c'est une année d'élections fédérales, parions que ces chiffres ne vont pas sombrer immédiatement dans l'oubli. Résultats détaillés ici. 

Un pays où les passages secrets sont clairement indiqués.

Alors, les Suissesses et les Suisses, tous pareils ? Jamais...