Etrange démocratie que la Cinquième République sous François Hollande.
Le Parlement, assemblée nationale et sénat, est devenu une simple chambre d'enregistrement des projets de loi gouvernementaux en raison du consensus entre la droite et le parti dit socialiste sur les questions économiques et sociales qui déterminent les conditions de vie et de travail du peuple.
Ainsi, se fait jour une sorte de co-gouvernance entre la droite et le parti dit socialiste sur le projet de loi Macron. La droite au Sénat a proposé des amendements qui durcissent les conditions de vie et de travail des salariés avec l'accord du second. La droite n'a rien trouvé à redire à la privatisation des aéroports ou à la cession de la majorité du capital du Groupement industriel des armements terrestres (Giat)...
Seul le Groupe communiste, républicain et citoyen fait entendre une autre voix, dépose des amendements, et conteste le projet de loi Macron. Cette petite voix discordante dans cet assourdissant consensus politique est une épine dans le pied des néolibéraux qui ont décidé de réduire le débat à son strict minimum, ce que dénonce Pierre Laurent :
« Deux semaines n’y suffiront pas pour inspecter cette loi correctement. Je mets d’ailleurs au défi la plupart des sénateurs qui ne participent pas à ces débats nécessaires de résumer et d’expliquer cette loi. Ils seront dans l’incapacité de le faire. Quand les gens verront les conséquences bouleversantes que ce texte va avoir sur leur vie de tous les jours, ils se demanderont comment les parlementaires ont pu laisser passer ça ».
Effectivement, cette loi Macron aura de gravissimes conséquences sociales, économiques et sanitaires (travail de nuit banalisé), à l'instar de la loi de sécurisation de l’emploi votée en 2013 qui fait plonger les chômeurs les plus vulnérables dans la pauvreté avec le système inique des droits rechargeables.
Mais, cette petite voix de gauche - petite en terme de poids électoral - est systématiquement censurée par les médias dominants. Ces derniers préfèrent donner systématiquement la parole, soit à un patronat jusqu’au-boutiste qui regrette la lenteur des débats parlementaires, soit au FN, silencieux sur ce texte car la question sociale n'est pas dans son adn politique.
Ce faisant, les médias officiels travestissent le débat politique, le réduisant à la bande des trois (PS-UMP-FN) pour satisfaire les intérêts de l'oligarchie et du patronat. Ils ont bien entendu foncé sur les fumeux 100 millions d'euros contre le racisme !
Que dire de ces 100 patates, si ce n'est que le gouvernement Valls est un pompier pyromane qui contribue à l'essor du FN en poursuivant sa politique d'injustice sociale contre les classes populaires et moyennes ? Le reste n'est que délires d'une petite caste médiatico-politique...