Je m’appelle LIVRE et je vais vous raconter mon histoire de John Agard
Nombre de Pages : 135
Éditeur : Nathan
Date de sortie : 2 janvier 2015
Collection : Romans Grand format
Langue : Français
ISBN-10: 2092556754
ISBN-13: 978-2092556757
Prix Éditeur : 13,90€
Disponible sur Liseuse : NONSon résumé :
Des tablettes sumériennes à l’arrivée de l’e-book, Livre présente avec beaucoup d’humour son autobiographie. Et sa vie se lit comme un roman ! Les 20 petits chapitres se savourent comme des friandises : Livre nous apprend qu’il a eu sa période rock and roll pendant des siècles, que grâce aux Romains il a eu un dos en bois, que les moines l’ont enluminé au Moyen Âge, qu’il a un faible pour la lettre « P » -celle qui « évoque tant de bons moments de sa vie » : papyrus, parchemin, papier, presse d’imprimerie, poche, publication… et aussi qu’il a une capacité de résistance et un vrai sens de la famille avec son frère, e-book !
Mon avis :
Quand j’ai reçu ce livre jeunesse j’ai tout de suite pensé qu’il s’agissait d’un bel objet. La reliure est élégante et agréable au toucher, on prend plaisir à le feuilleter dans une premier temps, à découvrir ses belles illustrations de Neil Packer et les quelques citations encadrées en lien avec le thème.
Le héros est donc le livre lui-même, s’exprimant à la première personne il nous fait découvrir sa naissance à travers l’oralité puis son passage à l’écrit, des tablettes d’argile à l’imprimerie jusqu’aux dictatures qui lui ont voulu du mal. On apprend tout en lisant et l’on apprécie les notes d’humour glissées ici et là.
Ayant poursuivi des études littéraires dans les métiers du livre, je peux vous dire que j’aurais apprécié d’avoir un petit livre aussi sympathique à disposition pour introduire et résumer dans les grandes lignes mon interminable cours d’Histoire du livre.
A mi-chemin entre le roman et le documentaire le style de John Agard n’est pas extraordinaire mais adapté à un jeune lectorat, il a le mérite de ne pas nous perdre et de ne pas transformer l’exercice en cours d’histoire.
Extrait :
Quand j’étais tablette d’argile,
n’étais-je minéral ?
Quand j’étais papyrus,
n’étais-je pas végétal ?
Quand j’étais parchemin,
n’étais-je animal ?
Pourquoi m’inquiéterai-je
de devenir digital ?
Je regrette cependant la fin de l’ouvrage qui est pour moi une maladresse. En lisant cette citation je me suis dit que l’auteur avait tout compris aux mutations du livre et pourtant au moment d’aborder l’e-book il cesse de parler à la première personne et considère celui-ci non pas comme le livre lui-même sous une autre forme physique mais l’e-book est plutôt comme un cousin.
Quel dommage ! Le livre est « je » quand il est argile, quand il est volumen, quand il est parchemin mais pas quand il est numérique ? Là il est « autre ». Pourquoi avoir marqué la différence ?