Hindi Zahra nous avait conquis il y a 5 ans avec son premier album Handmade. Artiste quelque peu extra-terrestre dans le paysage de la chanson supposément française, elle créait à l’époque un nouveau genre en soit. De mémoire, son album était classé en boutique dans l’onglet « World Musique », onglet relativement rebutant si tu ne portes pas de sarouel, piercing dans le nez, dreadlocks et autres signes de ralliement bio, éthiques et commerce équitable… Grosse erreur, car cet album était bien plus que cela.
Homeland qui sort aujourd’hui est à nouveau une pièce unique. Les origines berbères d’Hindi sont bien sûr omniprésentes, dans les rythmes mais aussi dans la langue de certains titres. On retrouve surtout la sensualité exacerbée du premier album, tant dans la langueur des mélodies que dans les paroles. Et ce dès le premier titre « To the Forces », aux rythmes hypnotiques à souhait. La jeune femme dit avoir trouvé l’amour, son rocher qui est visiblement devenu sa (son) muse. Plusieurs morceaux sont des déclarations d’amour, « Dream », « Un jour » et surtout le sublime « La Luna ». Elle a pris le temps de peaufiner chaque détail de ce nouvel album pour qu’il soit parfait, dans son pays d’origine le Maroc et à son image, riche de toutes les influences et rencontres faites sur les routes de ses dernières années de tournée.
De l’Anglais, du Français, du Berbère, Hindi Zahra c’est l’Auberge Espagnole ! Elle est de tous les continents, avec l’Amérique du Sud plus présente cette fois, un peu de bossa et de chaleur latine dès le deuxième titre « Silence ». Le Cap vert aussi et ses instruments, sur « Cabo Verde » bien sûr. La musique d’Hindi Zahra n’a pas de frontière vous l’aurez compris, et elle propose surtout un voyage entre les styles, la soul, le jazz, le folk, impossible de ne pas partir avec elle, obligation de tomber sous le charme.
Elle sera en concert à La Cigale le 20 Mai, et en première partie de Youssou’n Dour à Fourvière le 20 Juin, beaucoup d’autres dates en France.
Jeu de briques
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Pacman
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