7 AVRIL 2015 | PAR CARINE FOUTEAULa seule mesure d’envergure présentée par Manuel Valls vendredi 17 avril à Créteil est contestée par la plupart des organisations de lutte contre le racisme, les juristes spécialisés dans le droit de la presse et les défenseurs des libertés sur Internet.Dans le contexte français post-attentats, Manuel Valls n’allait pas laisser passer l’occasion de présenter lui-même le plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme préparé par le nouveau délégué interministériel Gilles Clavreul, que le premier ministre a placé sous sa tutelle. Entouré d’un aréopage de ministres, il s’est symboliquement rendu à Créteil, dans le Val-de-Marne, où a eu lieu une violente agression antisémite en décembre 2014 – un couple a été séquestré à son domicile, la jeune femme violée et leur appartement cambriolé.Dans une opération de communication savamment orchestrée, il a « échangé » avec des élèves du lycée Léon-Blum, avant d’aller en préfecture annoncer ses 40 mesures. Rarement la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, élevée au rang de « grande cause nationale » par François Hollande, n’avait attiré autant de lumières sur elle. Le prédécesseur de Gilles Clavreul, le préfet Régis Guyot, n’avait pas eu droit à ces honneurs. Faute de moyens et d’attention, son action était restée dans l’ombre.
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