The Messengers // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Après les vampires, les loup-garous, les évènements surnaturels, etc. The Messengers est donc l’occasion pour The CW de nous offrir quelque chose de complètement différent autour de l’univers des anges et des messagers de l’Apocalypse. Si l’idée de départ est assez excitante, le résultat de ce premier épisode laisse légèrement à désirer. Disons que j’aurais probablement apprécié que Eoghan O’Donnell, le créateur de la série, prenne plus exemple sur Teen Wolf pour laquelle il a pu travailler (il en a même signé deux épisodes). The Messengers n’est pas une série sans potentiel mais ce premier épisode ne m’a pas plus donné envie que ça de poursuivre l’aventure. Il y a dès le départ une vraie mythologie dans cette série mais ce n’est pas suffisamment bien présenté. Comme si ce premier épisode avait justement pour but de faire toutes les erreurs de beaucoup de séries fantastiques du passé de The CW et d’autres chaînes avec un public plus jeune. Cela me rappelle un peu les problèmes de Star-Crossed l’an dernier qui était une série intelligente sur le papier, intéressante parfois à l’écran, mais qui n’a simplement jamais réussi à décoller comme il se doit.
Lorsqu'un objet mystérieux s'écrase sur Terre en plein désert, la déflagration libère une vague d'énergie solaire qui arrête un à un les coeurs de personnes apparemment déconnectées les unes des autres. Quelques minutes plus tard, elles se réveillent toutes, changées, et découvrent qu'elles ont désormais pour mission d'empêcher la future et inéluctable Apocalypse. Elles sont les messagers...
L’histoire a au moins le mérite de s’installer assez rapidement et The Messengers ne semble pas prendre trop de pincette. C’est assez drôle de voir la série aller dans cette direction là aussi rapidement mais bon, peu importe cela reste un premier épisode assez ennuyeux. Je n’ai pas réussi à entrevoir de scènes qui pourraient me donner envie de revenir, comme si tout d’un coup ce qui était intéressant sur le papier, sans avoir complètement disparu à l’écran, n’était pas vraiment là. Et je trouve ça vraiment dommage d’autant plus qu’une partie du succès de The Messengers repose justement sur une bonne introduction (si un pilote ne séduit pas, dans une case comme celle de cette série, elle risque rapidement de finir à la poubelle). Au casting on retrouve pas mal de têtes connues JD Pardo, Sofia Black d’ELia, Jon Fletcher ou encore Joel Courtney (qui incarnait le petit héros de Super 8, le film de J.J. Abrams). On a l’impression que l’histoire que l’on nous raconte, on nous l’a déjà raconté des dizaines de fois ailleurs et en bien mieux. C’est comme si le créateurs avait pris un épisode de Supernatural et avait décidé qu’il y aurait suffisamment de matière pour en produire une série. Si je ne peux pas en vouloir à la série de tenter, j’aurais aimé que narrativement parlant cela soit bien plus passionnant.
La série tente de se prendre au sérieux, de raconter des choses compliquer afin de noyer le poisson sauf que je ne suis pas dupe et je pense que beaucoup de téléspectateurs ne le sont pas non plus. The Messengers entre également dans une mode des séries avec un côté légèrement biblique (ici on parle d’Apocalypse, d’anges déchus, etc.) sauf que cela n’a pas vraiment été couronné de succès pour le moment (A.D. et The Dovekeepers n’ont pas rencontré le bon public). Mais Supernatural a déjà traité de sujets bibliques avec tellement de simplicité et surtout d’efficacité que voir The Messengers passer après est difficile. Eoghan O’Donnell a donc créé ici une série qui n’est pas sans potentiel mais qui n’a pas réussi à me séduire au travers de son premier épisode. Je pense que je vais malgré tout revenir histoire de voir si c’est un raté en long et en large ou bien que cela vient simplement de cette introduction qui semble partir dans tous les sens mais jamais vraiment dans la bonne direction. Surtout que l’on ne peut pas dire que cette série n’a pas de potentiel, au contraire je pense sincèrement qu’elle a largement de quoi faire. En espérant qu’elle ne tombe pas dans les facilités du genre pour autant.
Note : 4/10. En bref, décevant premier épisode.