The Goldbergs // Saison 2. Episodes 18, 19 et 20. I Drank the Mold / La Biblioteca Es Libros / Just Say No.
Double dose de The Goldbergs cette année et je n’ai pas vraiment eu le courage pour ne pas regarder les trois d’un coup. Victime d’une boulimie de The Goldbergs je continue de voir que la série ne s’en sort pas trop mal, que cela soit dans le monde de la comédie, de la comédie familiale et dans les références culturelles. Parfois je me dis que finalement The Goldbergs est une comédie qui a du chien car elle sait très bien ce qu’il faut faire pour me séduire sans se prendre la tête. Avec « I Drank the Mold », elle choisie de nous raconter une histoire qui finalement s’inscrit parfaitement dans les années dépeinte : l’arrivée du lecteur CD. Les CD dans les années 80 c’était peu répandu, très cher, mais c’était surtout l’avenir de la musique. Je me souviens personnellement quand j’ai eu mon tout premier CD dans les mains. Je touchais encore au vinyles et aux cassettes audio avant de découvrir le CD dans ma chambre en 1998. Alors certes, ce n’est pas du tout l’année dont The Goldbergs nous parle mais peu importe, c’est aussi là que j’ai commencé à développer ma collection de CD. Je ne vais pas trop vous en parler, je pourrais en parler pendant des heures des CD rayés, perdus, et des trucs que je ne retrouverais probablement jamais (même si j’écume régulièrement les rayons des disquaires afin de retrouver certains CD disparus).
Je pense que cette histoire est la meilleure de l’épisode et pas seulement pour la référence aux CD mais également pour tout ce que cela peut impliquer derrière. Cet épisode fonctionne en grande partie car justement il y a un jeu pour Barry et Erica. Le duo a toujours plutôt bien fonctionné mine de rien et c’est pour cela qu’ils ne pouvaient que se retrouver tous les deux sur ce genre d’intrigues. Barry et Erica n’ont cependant pas du tout la même vision des choses et tout cela permet aussi à Murray de régler en partie le problème. Ce dernier n’est pas très présent dans l’épisode mais il impose sa présence malgré tout avec beaucoup de simplicité. C’est quelqu’un qui sait comment faire pour prendre la place qui lui revient de droit. Si cet épisode fonctionne bien de ce point de vue là, je suis un peu plus septique pour Adam. Ce dernier se retrouve un peu gommé par une référence culturelle et l’envie de parler des CD et de cette révolution que cela pouvait être. Je pense que le problème de cette partie de l’épisode c’est qu’elle ne permet pas toujours à Bev de démontrer qu’elle a besoin d’avoir une place aux côtés de son fils. Malgré tout, l’idée n’était pas mauvaise et cela reste de la petite comédie amusante comme il se doit, comme The Goldbergs aime et sait en faire. C’est en tout cas comme ça que je l’ai ressenti.
Par ailleurs, « La Biblioteca Es Libros » est un épisode complètement différent. J’ai bien aimé le fait que cet épisode traite d’une toute autre histoire et permette surtout à Bev de s’amuser comme une folle. L’idée d’intégrer une histoire de cours d’espagnol c’est quelque chose que beaucoup de comédies ont déjà fait, plus ou moins avec succès. Le dernier exemple en date que j’ai c’est Glee et ce n’était pas forcément ce que j’ai pu voir de meilleur (le problème c’était que l’épisode se basait surtout sur la présence au casting de Ricky Martin). Pour en revenir à cet épisode, j’ai surtout apprécié la façon dont The Goldbergs tente de raconter son aventure. En parallèle, nous avons là aussi d’autres bonnes intrigues comme Barry qui va avoir son premier job (avec les conseils de Murray) même si l’on sait qu’au fond ce n’est fait que pour nous apporter quelques bons gags. D’un côté c’est un peu ça et puis de l’autre, on sent qu’il y a une vraie forme d’évolution des personnages. On sent que Barry arrive à un moment de sa vie où il a besoin d’indépendance financière (et aussi car ses parents le lui demande) mais c’est une manière de dire que Barry grandi et qu’il arrive à un moment de sa vie où ses parents vont avoir une place moins prédominante.
Enfin, en tout dans sa son indépendance financière (et ce même si ce n’est là eu pour justifier une intrigue dans un épisode au milieu d’une saison). En deux ans, The Goldbergs a énormément changé de choses et je trouve que c’est toujours fait dans le bon sens. Bel est toujours excellente dans le rôle de la mère protectrice et encore plus quand il s’agit d’aider son fils Adam. Il y a des duos qui fonctionnent particulièrement bien dans The Goldbergs et Bev et Adam fait partie de ces duos que j’adore. The Goldbergs continue de nous surprendre car elle sait aussi très bien comment utiliser les personnages. Durant toute la première saison ils ont été rodés au travers de tout un tas de petites intrigues en tout genre. Pour ce qui est de Barry et Murray, là aussi la série tente de créer une fois de plus une nouvelle idée de l’indépendance mais version Barry. Ce n’est pas de la tarte (ou de la pizza). Je me demande encore ce que compte faire dans les prochains épisodes la série de cette histoire car même si c’est en partie un échec pour Barry, je ne pense pas qu’il faille baisser les bras. Pizza ou pas, peu importe ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. Pour ce qui est de « Just Say No » c’est probablement l’épisode le plus décevant des trois.
Je n’ai pas réussi à comprendre où est-ce que The Goldbergs voulait nous embarquer. C’est un épisode qui n’est pas mauvais au fond mais disons qu’il n’est pas à la hauteur de ce que j’attends de la part de The Goldbergs. C’est un épisode qui part dans tous les sens, mélangeant un peu tout quitte à confondre un peu trop les téléspectateurs. C’est ce qu’il y a de plus bête et je ne m’y attendais pas nécessairement. La série n’a de cesse de faire encore et encore les mêmes choses, notamment avec cette histoire de frères. Barry et Adam sont des frères que j’aime bien car ils n’ont pas la relation la plus complique qu’il soit (ou alors à de très rares occasions). Cela me rappelle énormément la relation que j’entretenais avec mon petit frère quand j’étais plus jeune. Je me chamaillait souvent et c’est ce que je retrouve dans cet épisode. American Gladiators ou encore America’s Funniest Home Videos, ce sont de bonnes références, surtout qu’elles ont traversées des générations et que c’est encore des émissions cultes mais malheureusement, ce n’est pas suffisant pour faire de cette histoire quelque chose d’intéressant. Barry et Adam c’est donc deux frères qui se chamaillent, qui ne partagent pas toujours la même vision des choses mais qui restent malgré tout des frères comme les autres.
Erica de son côté devient très active dans la vie de son lycée. Là aussi The Goldbergs tente de faire des références tout en restant assez actuelle. Je me demande si c’est pas une façon de nous dire ce vers quoi on va diriger Erica par la suite mais de toute façon elle a déjà un talent de leader naturel, un peu comme Bev finalement.
Note : 8/10, 8/10 et 5.5/10. En bref, de très bons épisodes une fois de plus et une déception.