J'ai grandi avec différentes formes de peurs : familiales, culturelles personnelles... N’acceptant pas de vivre dans cette peur, j'ai tenté de garder l'esprit ouvert dans mes rencontres, dans mes voyages, dans ma vie quotidienne. j'ai vu que considérer tout être humain comme un frère permet d'accéder à son ressenti. J ai toujours éprouvé plus de curiosité pour ce qui nous lie plutôt que pour ce qui nous sépare. Malgré les apparences, nous ne sommes qu'une et unique force, à nous d'en prendre conscience. Lorsque nous sommes indifférents à l'autre, lorsque nous acceptons sa souffrance, sa solitude, nous brisons ce qui nous relie ; nous enfantons de la frustration, des raisons de se battre, et nous mourons stupides et seuls. Notre société ne peut continuer à détourner le regard ; le risque de s'illusionner est immense ; la dette laissée à nos enfants, inexcusable.
Yael Naim, auteure, compositrice et interpréte, vient de sortir un nouvel album, Older (Tot ou tard, 2015).