Dîner hier soir à la Grande Maison, avant son retour aux USA, avec Antonio Galloni qui a pu déguster autour de 1000 vins "primeurs" grâce à des dégustations superbement organisées par un négociant, par des associations comme le Grand Cercle et naturellement par quelques grandes propriétés ayant en portefeuille une liste conséquente de châteaux.
Ses notes seront publiées prochainement sur son blog (ICI) et on pourra lire ici quelques bonnes feuilles sur ce qui a particulièrement retenu son attention.
Jacques Perrin, a commencé son rapport annuel sur son blog (ICI) - et on espère qu'il gardera sa nomenclature si particulière - avec un très beau reportage sur LAFLEUR, ce pomerol mythique qui n'a jamais hésité à se hisser avec un grand naturel, au plus haut niveau de l'appellation où il côtoie Le Pin et Petrus. Pour ne pas fâcher la rive gauche, on appréciera ses photos sur Pontet-Canet, un cru qui, sans aucun doute, fera partie (en écoutant les uns et les autres) du top 10 de ce millésime 2014.
Quant au troisième larron de ce trio international de pointures sérieuses de la dégustation "primeurs", américain et helvète, le français Michel Bettane, on peut voir ses vidéos résumant ses analyses sur le site B+D : ICI
Juste vous donner une idée de la "Mise en Bouche" à la Grande Maison de Messieurs Magrez-Robuchon Comme nous avons quelques lecteurs du clergé séculier et monastique, il a été décidé en haut lieu de ne point montrer les mets de la soirée ce qui pourrait les inciter à pécher grave ! Les vins de ce dîner : outre un
Gringet "Le Feu" de Belluard que j'ai fait découvrir à Antonio, notre éclectisme de légende s'est traduit par deux crus tip-top :
Ce 2005 de La Tour Carnet fait définitivement partie des meilleurs RQP du millésime.Se goûte actuellement mieux que bien.
Superbe matière qu'il me fit servir à l'aveugle où je trouvais la couleur des nuits mais avec la force des beaune… et même un détour hâtif sur un rhône nord du type Rayas. Plus que beau… et déjà proche de l'optimum ? Va savoir, Charles ! Bon, revenons à nos moutons : les Primeurs 2014 A lire plusieurs commentaires, il semble bien que ce millésime, résultant plus d'un miracle météo que du génie éventuel de vignerons touchés par la grâce sera ± catalogué comme un millésime de fraîcheur, aux tanins peu agressifs, où les meilleurs seront probablement dans le nord de la rive gauche (Saint-Estèphe et Pauillac) et avec de superbes réussites dans les autres AOC; alors qu'en rive droite, les enthousiasmes seront plus sévères, moins généreux. Le mot "disparité" apparaîtra ici et là. Certains "seconds vins" comme le fascinant
Clémentin en blanc ou le surprenant
Dragon de Quintus seront vite recherchés par les amateurs soucieux de leur budget… tant il est vrai que là, si on commence à parler des prix qui sont déjà sortis, on va dire des gros mots.
Je résume : strictement aucun intérêt à acheter en primeurs, et attendre sagement de voir à quel prix cela sera proposé par la GD dans deux ans. Bon, maintenant, si vous êtes allocataire chez Petrus, ne faites pas la fine gueule : prenez votre allocation et dites merci !
Les affidés des madames soleil nous rappelleront qu'il y a comme ça, des trilogies significatives où les derniers chiffres "15" annoncent des millésimes du siècle. Que ceux là donc placent leurs économies pour acheter le glorieux 2015 car nul doute, selon ces madames soleil, que 2015 sera le digne successeur de 2005. Bien : là, on s'égare sur des pentes savonneuses à souhait :-)
Une pré-conclusion : ce millésime 2014 sera certainement à son optimum dans des délais plus courts que les 20 ou 30 ans des grands millésimes classiques. Et la finesse des tanins en fera très vite un beau vin de restauration où vous devrez donner priorité aux références que sont alors Haut-Marbuzet, Haut-Carles, Rollan de By, Phélan-Ségur, Fleur Cardinale, La Dauphine, Domaine de l'A, d'Aiguilhe, Sociando-Mallet… et les petits bijoux que
Jacques Perrin nous fera découvrir avec les SUPER-BORDEAUX du Père Desseauve : tout un programme !