J’ai gagné ce roman il y a plusieurs semaines grâce à Vendredi Lecture et au Livre de poche que je remercie. D’abord perplexe devant ce généreux cadeau, il m’aura fallu le défi d’Aaliz et son challenge tout risque consacré à la lettre C ce trimestre pour que je me décide à l’ouvrir.
Je crois que je n’ai pas lu de polar depuis des années, en admettant que j’ai pu en lire un jour. Je ne sais pourquoi ce genre ne m’a jamais réellement attirée. C’est l’occasion de bousculer un peu mes habitudes.
La session 2015 du salon Quais du polar, fin mars, est également l’occasion de me mettre à la page. Du peu que j’en connais – ou du tout que j’en ignore – W3 le sourire des pendus semble se placer dans la lignée des polars traditionnels. Ecrit par deux auteurs par ailleurs scénaristes de séries noires, l’accent est mis sur l’intrigue et le suspense. Les scènes décrites me renvoient d’ailleurs des images de films policiers que j’ai pu voir dans mon enfance, pas toujours très originales.
Les 883 pages de ce roman sont rythmées par 169 chapitres très courts alternant les points de vue des nombreux protagonistes. Lara Mendès, journaliste, est enlevée alors qu’elle mène une enquête sur le marché du sexe parisien. Très rapidement, les auteurs nous proposent une odieuse scène de viol qui aurait dû me faire abandonner cette lecture semblant vouloir réveiller les instincts les plus sombres. Cependant les événements s’enchainent vite et s’apaisent un peu, je laisse derrière moi ce traumatisme pour avancer dans l’histoire au côté de Valentin, le frère de la journaliste, et quelques autres flics et journalistes plus ou moins bien intentionnés, parfois un peu caricaturaux aussi.
W3 le sourire des pendus est le premier opus d’une nouvelle série des auteurs – qui ont par ailleurs co-écrit Prédation et Stigmate, les fans du genre doivent certainement connaître – et a reçu Le prix des lecteurs 2015, à bon entendeur… Pour ma part, je ne suis pas du tout certaine de vouloir continuer l’aventure, je ne crois pas que le polar soit un genre qui me convienne. J’ai lu celui-ci avec une certaine distance, parfois presque absente – 883 pages c’est long ! – j’ai eu l’impression d’une lecture en surface, à peine distrayante et qui ne m’apportait rien personnellement – j’aime les lectures « en miroir » où je découvre quelque chose de moi-même, tout en me confrontant à des univers très différents de mon quotidien.
Pour un avis opposé au mien et parce que j’ai un peu honte d’être si peu enthousiaste pour ce livre offert, je vous renvoie vers la chronique de Tête de livre, nettement plus emballée que moi.
Challenges concernés
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