La sélection de la semaine : Wonderland, C’est pas toi le monde, Rose Profond, Killing Joke, Hans, Your lie in april, Astrid Bromure, Martin Bonheur, Anthroporama, L’odyssée du microscope, Sword Art Online Fairy Dance, La grande guerre de Charlie, La c...

Par Casedepart @_NicolasAlbert

Pour ce troisième samedi du mois d'avirl, Case Départ vous propose sa belle sélection de la semaine. En vous ouvrant sa bibliothèque, le blog met en lumière de très bonnes bandes dessinées. Nous passons au crible, les albums suivants : une merveilleuse autobiographie du talentueux auteur Tom Tirabosco : Wonderland, C'est pas toi le monde : un roman graphique sur la thématique de l'exclusion à l'école, la réédition de l'album Rose Profond de Dionnet et Pirus, Killing Joke : une nouvelle version en noir et blanc du graphic novel de Moore et Bolland, un album humoristique muet Hans, les deux premiers volumes de Your lie in april, le premier tome de la nouvelle série jeunesse Astrid Bromure, Martin Bonheur : une belle romance moderne publiée par Grand Angle, le recueil de Diego Aranega : Anthroporama, L'odyssée du microscopique ou comment être dans un état de bonheur permanent, les deux derniers volets du manga Sword Art Online fairy dance, le huitième volume de la magnifique série La grande guerre de Charlie, les versions bande dessinée de Dragons et les Pingouins de Madagascar des studios Dreamworks, la réédition enrichie de Maëster... et boules de gomme et Miss 130 : un album pour adultes. Bonnes lectures

Wonderland

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C'est pas toi le monde

Pour son premier album publié, Raphaël Geffray frappe fort ! Son récit fort et poignant est d'une grande justesse, sans jamais porter de jugement ni attirer le lecteur dans une voie plutôt qu'une autre. Et c'est cela sa grande force. Se fondant sur une histoire vraie, il dépeint le portrait d'un petit garçon à la marge, dont la réputation le précède parce qu'il a déjà été renvoyé de plusieurs établissements scolaires. Que faire de ses enfants perdus, fragiles psychologiquement, en refus d'autorité, dans un mal être très fort ? Pourtant, ils demandent de l'aide, étant seuls dans leur petite vie. Ici, la mère n'occupe pas son vrai rôle, sa position est à l'opposé de ce que l'on attendrait d'elle : mère-copine, toujours sur son smartphone ou sur internet, dur lorsque cela ne s'impose pas et trop gentille lorsqu'il faudrait être sévère.

Mais Béné va reprendre confiance en lui grâce à Valentine, une jeune professeur. Par l'imposition de règles pour le vivre ensemble et le début de son apprentissage de la lecture, il revit et grandit. Entre humanité et autorité, leur relation se densifie et apaise le petit garçon. Il fera de l'institutrice, une mère de substitution, un rôle qu'elle aura du mal à assumer. Détestable au début de l'album, Béné va attendrir le lecteur qui s'étonnera même de l'apprécier.

Le trait en noir et blanc agrémenté de teintes de gris au lavis du jeune auteur est surprenant. Dans la veine d'un Tim Burton (par ses visages imposants), il propose des planches d'une belle valeur, qui parfois alternent avec des pages de sublimes gribouillis-fouillis en début de chapitre.

De bons professeurs, il y en a beaucoup en France. Des Valentine ou Valentin, ils sont plus nombreux que l'on pourrait croire. Des personnes qui aiment leur métier, qui sont prévenant, bienveillants et à l'écoute de leurs élèves, même les plus durs. Tous ne sont pas de mauvais instituteurs, fonctionnaires jusqu'au bout des ongles, j'en-foutiste et toujours en vacances, comme le laisse croire une bonne partie de la population, qui ne connaît pas réellement leur délicat métier : il faut être professeur, éducateur, psychologue, diplomate, infirmier pour les petits bobos et ne jamais se plaindre. Applaudissons les professeurs pour leur amour de leur métier, leur envie de transmettre. Et merci à Raphaël Geffray pour ce bel album qui le démontre. Un auteur à suivre de près !

Rose profond

Publié une première fois en 1989 par Albin Michel, Rose profond, la petite pépite de Jean-Pierre Dionnet et Michel Pirus est réédité par Casterman. Comment Malcolm, le rat que tout le monde apprécie, se retrouve banni après la fête de son cinquantième anniversaire un peu trop arrosée. A lire !

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Killing joke

Arkham Asylum, l'asile pénitentiaire de Gotham City. Batman vient rendre visite à son meilleur ennemi le Joker. Mais surprise : un autre détenu a pris sa place en se grimant. Où est donc passé l'Homme au sourire machiavélique ? Il est tout simplement en train de négocier l'achat d'un parc d'attractions tombé en ruines. En voulant en faire un parc de l'horreur, il assouvit un de ses rêves d'enfant. Son premier visiteur sera le Commissaire Gordon dont il blessera la fille, Barbara. Dans le même temps, l'Homme chauve-souris continue son investigation afin de le retrouver.

Simple, le récit d'Alan Moore est saisissant d'efficacité. Même s'il ne considère pas cette histoire comme l'une de ses meilleures, force est de constater qu'il a imaginé un scénario quasi parfait. Tous les acteurs sont présents : Gordon, Barbara, Alfred et bien sûr le Joker et Batman dont la relation se mue en attirance-répulsion très forte. Si le malfrat joue la souris, le Chevalier Noir joue un drôle de chat.

Le décor du parc d'attractions vieillissant et effrayant est parfait pour installer un climat de thriller angoissant. Les idées machiavéliques et morbides de Joker sont magnifiées par ce lieu et les individus qui y travaillent. Comme le souligne Tim Sale (dessinateur de Catwoman : à Rome ou Amère victoire) dans l'avant-propos, le récit d'Alan Moore est hyper détaillé, précis et révèle que Killing Joke est le seul titre a avoir été publié directement sous forme de graphic novel sans prépublication.

A conserver dans sa bibliothèque idéale de Batman !

Hans

A l'instar d' Un amour d'océan (Lupano et Panaccione) ou du Grand méchant renard (Benjamin Renner), les éditions Delcourt apprécient les histoires sans parole. Comme pour les deux albums, le récit de Jérôme Anfré est une pure merveille humoristique. Le ton employé est d'une grande simplicité donc d'une redoutable efficacité. Il met en scène les aventures amusantes de son petit personnage avec talent.

Le découpage du jeune auteur est quasi cinématographique, proposant de petites cases sans cadre centrées sur le personnage principal. Pour rythmer son récit muet, il découpe ses planches en une quinzaine de vignettes. Des décors a minima (des aplats de couleurs en font office) lui permettent d'unifier le récit et d'engager un tempo soutenu.

Hans : un bel ouvrage muet, drôle et très réussi. A quand une mini-série animée comme son illustre ancêtre la Linéa ?

Your lie in april

Quelques années plus tard, son chemin croise celui de Kaori, une violoniste dont l'approche de la musique diffère totalement de la sienne. Alors que Kôsei est une véritable machine qui sait restituer les partitions à la perfection, Kaori, elle, préfère s'approprier les œuvres et les réinterpréter à sa manière... La rencontre avec cette jeune fille au caractère explosif va bouleverser les certitudes de Kôsei et redonner un sens à sa vie !

Qu'il est agréable de lire un tel manga ! Sous ses airs de shojô gentillet se cache une histoire prenante et accrocheuse. Le récit de Naoshi Arakawa très bien construit et rythmé par de nombreuses surprises et rebondissements, est teinté par un bel humour japonais. Cette histoire qui débute comme un drame se poursuit par une belle romance.

Kosei Arima est un ex-pianiste virtuose, petit génie avant l'heure, il est multi-récompensé dans de nombreux concours. Intelligent, patient et loyal, il s'est renfermé sur lui lors d'un récital qu'il ne terminera pas. Sa mère tout juste décédée d'une longue maladie, ce choc psychologique le bloque et l'éloigne pour toujours de la musique ; il aurait perdu son oreille parfaite. Passant les récréations en classe, l'adolescent n'a que peu d'amis. Seule Tsubaki, sa voisine veille sur lui. Elle le malmène souvent gentiment pour le faire réagir. Il croise ensuite Kaori, violoniste virtuose qui lui propose de l'accompagner au piano lors d'un prestigieux concours...

C'est frais, décalé et agréable à la lecture. Plus qu'une banale histoire d'amour, la mangaka parle du deuil, du sacrifice, du talent inné, de l'entraide et de la passion pour la musique. Alternant un style graphique classique avec des dessins kawaï, Naoshi Arakawa livre des planches simples et d'une belle maîtrise technique.

Astrid Bromure

Comment dézingue la petite souris est le premier volume de la nouvelle série jeunesse Astrid Bromure, proposée par Fabrice Parme et publiée par Rue de Sèvres. Pour cette nouveauté, l'auteur est pour la première fois seul aux manettes d'un album. Il met en scène la jeune fille en prise avec le fameux animal qui récupère les dents tombées des enfants contre une pièce.

Après Le roi catastrophe avec Lewis Trondheim ou la formidable série La famille Pirate avec Aude Picault (succès éditorial et télévisuel), Fabrice Parme dévoile un nouvel univers jeunesse sympathique avec une jeune héroïne au caractère fort, Astrid. Fille d'un couple riche de New-York dans les années 20, elle habite tout en haut d'un building. Très entourée par un majordome, un nounou, Gatsby le chat et Fitzgerald, le chien, elle s'ennuie et se sent pourtant seule, surtout lorsque ses parents sont absents de longs jours.
Mais aujourd'hui est un grand jour : elle vient de perdre une de ses dents de lait. Elle va pouvoir enfin vérifier si la Petite Souris existe et si elle va trouver sous son oreiller, une belle pièce. Par tous les moyens, elle va essayer de l'attraper.

Le récit de l'auteur est rythmé et un peu fou par la psychologie forte d'Astrid, vrai tourbillon et petite fille espiègle mais ô combien sympathique. Il l'est aussi par les situations cocasses qui s'enchaînent pour capturer le facétieux animal. De plus, Fabrice Parme fustige le monde de la publicité qui s'immisce partout dans nos vies, y compris chez la Petite Souris, qui vante les bienfaits d'un étrange dentifrice. Est-ce normal ? Astrid va se confronter à cette drôle de démarche.

Le lecteur ressent toute l'admiration de l'auteur pour les dessins animés du duo Hanna- Barbera. Il y a un brin de Pépite Pierrafeu dans Astrid. Les poursuites effrénées ressemblent à celles de Tom & Jerry ou ScoobyDoo et la folie surréaliste de l'héroïne à Wally Gator ou Yogi l'ours. Des couleurs en aplats, un découpage dynamique, un trait léger et ligne claire d'une belle lisibilité, des cases sans cadre, tout est réuni pour passer un agréable moment de lecture.

Martin Bonheur

Tout l'opposé d'Agathe, jeune citadine se faisant passer pour une auteure de romans afin de découvrir des éléments de son passé. Tourbillon dans cette cité paisible, elle va émoustiller notre jeune héros, notamment à la tombée de la nuit. Leur rencontre sonne un peu comme une confrontation entre deux mondes. " Il y a effectivement un vrai côté rat des champs et rat des villes. J'y tenais, car [...] j'ai moi même vécu cette transformation durant l'année que j'ai passé à Veules-les-roses. En arrivant j'étais comme Agathe et un an après je ne voulais plus partir " dira le scénariste d' Hollywood boulevard.

Le trait de Stéphane Louis participe à cette atmosphère doucereuse et pleine de charme. L'auteur autodidacte réussit à délivrer des planches d'une grande justesse et d'une belle qualité, avec quelques fois des personnages ressemblant à ceux de Félix Meynet.

Anthroporama

Diego est un gentil trublion. Connu pour ses travaux dans la presse (Canard Enchaîné, L'obs, Stratégie ou Fluide Glacial) mais aussi pour ses albums de bande dessinée Victor Lalouz, S&Fils (avec Benoît Delépine), il revient avec Anthroporama, un recueil d'histoires humoristiques publié par Fluide Glacial.

Sous-titré La société française par l'exemple, Anthroporama dresse un portrait humoristique de la France du 21e siècle. Diego Aranega se glisse dans les habits d'un anthropologue auto-proclamé, le temps de ce recueil de 10 mini-récits. Sous ses aspects de scientifique, il dépeint des situations cocasses qui font mouche. Tout y passe : une société qui organise des stages d'auto-défense, une émission télévisée culinaire (avec une vraie recette!), une people school dirigée par Karl Lagerfeld ou comment devenir une star de la téléréalité, une entreprise low-cost pour les riches, un stage pour les lutter contre les nouvelles addictions ou une agence de pub.

C'est drôle, décalé et son auto-dérision est jouissive. Son trait vif et nerveux est pourtant d'une grande efficacité.

L'odyssée du microscope

C'est en tout cas ce que lui suggère Sabrina, une sage-femme rencontrée à la terrasse d'un café, qui pense que son métier consiste à accoucher les esprits autant que les corps. Tous deux se situent à un moment clef de leur vie où s'entremêlent doutes, remises en cause et questionnements existentiels. Sabrina envisage de devenir rabbin tandis qu'Elias souhaite réorienter sa carrière...

Dès lors ils s'engagent ensemble sur un même chemin et décident de voir leurs vies avec un oeil nouveau. Un regard qui sera, peut être, susceptible de leur apporter une paix intérieure...

Le récit de Olivier F. Delasalle est construit comme une très belle romance entre Elias et Sabrina, deux êtres attachants, simples et vrais anti-héros. Pourquoi, un jour, l'on peut ressentir un bien être permanent ? Comment faire partager ces petits moments de bonheur aux autres ?

Les deux héros aspirent à un changement profond de vie. Sabrina, infirmière sage-femme qui souhaite devenir rabbin et Elias qui souhaite changer de métier. Ils se retrouvent à ce mitant de leur vie, un moment crucial où chacun à fait le bilan de leur jeune existence : une réorientation et la naissance de leur idylle. Cet optimisme, pas du tout béat, est un fil conducteur qui fait du bien à la lecture de l'album. Ce beau roman graphique engendre aussi des questionnements sur sa propre vie et ça fait un bien fou.

Du côté graphisme, le trait en noir et blanc, agrémenté de nuances de gris de Léandre Ackermann est simple, léger et aérien. D'une belle efficacité, l'auteure, dont c'est le premier album, propose des planches où les personnages sont très bien mis en valeur. Une dessinatrice prometteuse à suivre !

Sword Art Online, fairy dance

volumes 2&3

Suite et fin du spin-off de la série Sword Art Online, intitulé Fairy Dance. Publié par les éditions Ototo, les volumes 2 et 3 sont toujours signés Tsubasa Haduki et Reki Kawahara.
Résumé de l'éditeur (volume 2)
Kirito s'engouffre à l'intérieur du VRMMO " Alfheim Online " pour atteindre le sommet de l'Arbre du monde. Il y rencontre une Sylphide du nom de Leafa, qui accepte de l'y accompagner...
Cependant, Leafa n'est en réalité rien / personne d'autre que la propre sœur de Kazuto, Suguha. Cette dernière éprouve secrètement des sentiments pour celui qui est en réalité / s'avère être son cousin. Ils poursuivent leur route ensemble vers l' " Arbre du monde " sans connaître le destin qui les lie ni celui qui les attend...

Résumé de l'éditeur (volume 3) :
Après avoir vaincu le général des Salamandres Eugène, et protégé les chefs des Cait Siths et des Sylphes, Kirito et Leafa parviennent enfin à la ville d'Alne, au pied de l'Arbre Monde. Leafa finit par apprendre que Kirito n'est autre que Kazuto son cousin, et qu'il est amoureux d'Asuna. Pendant ce temps, cette dernière tente désespérément de s'échapper de sa geôle confinée au sommet de l'Arbre Monde...

De nouveau, SAO nous enchante et nous accroche par son histoire avec de nombreux rebondissements et combats. C'est simple, efficace et très agréable à lire. Pourtant le lecteur va sentir comme un petit vide, puisque Fairy dance (la série parallèle) s'achève avec ce troisième volume. Alternant avec beaucoup d'habileté, les scènes virtuelles avec celles du monde réel, Reki Kawahara, donne du souffle et du rythme à son histoire. En effet, lors de ces dernières, des éléments importants du récit sont dévoilés ce qui le pimente encore plus. Les deux derniers volets sont maîtrisés et l'on passe un agréable moment de lecture-plaisir. Une vraie réussite ! A découvrir !

La Grande Guerre de Charlie

Le récit de Pat Mills est de nouveau fort, dense et accrocheur. Hyper réaliste dans le quotidien des soldats (grâce à une documentation solide basée sur les écrits d'historiens britanniques), ces moments délicats sont contés de manière magistrale. S'il a choisi des personnages lambda (Charlie et les Tommies) pour le faire au mieux, il introduit un homme célèbre en la personne d'Adolf Hitler, qui a bien participé à la Première Guerre Mondiale mais il lui imagine aussi son existence dans les tranchées. Ce moment fictionnel est formidable, faisant de lui un être ignoble, hautain, violent et rancunier (tout ce qu'il sera par la suite lors de son ascension au pouvoir et la mise en place du 3e Reich). La version est moins réjouissante pour le futur dictateur. Comme le mentionne Ian Kershaw ou d'autres historiens dans leurs recherches : il n'était qu'une simple estafette (chargée de faire passer les messages entre les différentes unités), planqué, peu sûr de lui, insignifiant, blessé il ne terminera pas la guerre et quittera le front en 1917.

Malgré cette entorse à la vérité, on prend plaisir à le découvrir sous cet aspect détestable. Comme pour les précédents volumes, la partie dessinée est formidable. Le trait de Joe Colquhoun est d'une belle puissance graphique.

La collection Dreamworks

Dreamworks est un grand studio d'animation américain, présent dans le monde à travers de nombreux longs métrages animés depuis plus de 20 ans. De Shrek à Kung-Fu Panda, les succès se multiplient. L'entreprise a confié les droits de traduction en langue française aux Editions Soleil, qui dévoilent les deux premiers titres de la collection : Dragons, cavaliers de Beurk, signé Furman, Nazif et Georgiou, ainsi que Les pingouins de Madagascar de Alex Matthews et Lucas Fereyra. Chaque album présente une histoire inédite qui se clôt en un volume.
Résumé de Dragons, cavaliers de Beurk :
Bienvenue à Beurk, l'île où le jeune Harold et son fidèle dragon Krokmou vivent de trépidentes aventures. À leurs côtés : le père de Harold, Stoïck la brute, et ses amis : Gueulfor, Rustik, Kranedur et Kognedur - sans oublier la charmante Astrid, bien sûr ! Le dragon de Rustik, Crochefer, perd ses écailles, ce qui provoque des incendies dans tout Beurk ! Lorsque le dragon, en colère, disparaît, le groupe d'amis se lance à sa recherche...

Dans cet album, le jeune lectorat retrouve les personnages principaux du film d'animation Dragons : Harold et son dragon Krokamou mais aussi Astrid et Tempête ou Varek et Bouledogre, qui s'entraînent dans l'académie de dressage des animaux ailés fabuleux. Le récit de Simon Furman est accrocheur pour les plus petits, enchaine les rebondissements, le tout dans un délire de pitreries qui apporte beaucoup d'humour. Il faut dire qu'entre les dragons qui n'en font qu'à leur tête ou certains personnages un peu crétins, il y a de quoi passer un bon moment de lecture. Pour ce premier tome, Tombé du ciel, les jeunes dresseurs sont dans l'action, à travers une quête ardue, celle de retrouver Crochefer, le dragon de Rustik qui a disparu. Le trait du duo Bambos Georgiu-Iwan Nazif est assez efficace, grâce à un trait cartoon réussi, à contrario de l'encrage raté.

Résumé de Pingouins de Madagascar :
Les pingouins échappés du zoo de New York cachent un lourd secret. Ils sont en fait... agents secrets ! Capitaine, Kowalski, Rico et Soldat passent du grand écran à la BD et vont vivre des aventures inédites et complètement loufoques.

Avec Alex le lion, Marty le zèbre, Gloria l'hippopotame ou Melman la girafe, les vrais héros de Madagascar sont le Pingouins. En effet, rapidement, Capitaine, Kowalski, Rico et Soldat se détachent des films de Eric Darnell et Tom McGrath et voient leurs aventures se décliner en série animée pour la télévision. Pour se premier volume dessiné, La grande attaque des égouts, les jeunes lecteurs les retrouvent dans leur base souterraine dans les égouts de New-York, en prise avec des rats. Puis deux autres mini-récits s'adjoignent au premier : Opération braquage et Virée nocturne. Les histoires de Jai Nitz, Cavan Scott, Dan Abnett et Andy Lanning sont loufoques, parfois surréalistes mais font mouche : elles sont amusantes et parfaites pour le jeune lectorat. En ce qui concerne la partie graphique, nous retiendrons la deuxième signée Lucas Ferreyra, beaucoup plus singulière que les deux autres, plus classiques et trop numérique.

Et pour quelques pages de plus...

Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :

Maëster... et boules de gomme

Après Athanagor Wurlitzer et Soeur Marie-Thérèse des Batignolles, les éditions Glénat poursuivent leur travail de réédition des œuvres de Maëster par la publication de Maëster... et boules de gomme, un recueil de 12 histoires humoristiques.
Résumé de l'éditeur :
Dans une série de 12 histoires courtes déjantées, Maëster, en grand amateur de cinéma et de BD, démolit tour à tour Tintin, Blanche-Neige, le mythe du détective privé new-yorkais - affublé d'une houppette, lui aussi -, Cendrillon, les spots pub de lessive et bien plus encore ! Son trait expressif et virtuose - qui n'est pas sans rappeler son maître Gotlib - et sa loufoquerie font passer tous ces classiques de la culture populaire pour des dessins animés de Tex Avery shootés aux acides ; son talent de caricaturiste se permet même de faire intervenir des célébrités telles qu'Humphrey Bogart, Isabelle Adjani ou... lui-même !

Jean-Marie Ballester dit Maëster intègre en 1982 l'équipe du magazine Fluide Glacial, dont il devient rapidement l'un des principaux auteurs. Il y donne naissance à des personnages hauts en couleur : Athanagor Wurlitzer et surtout la très enrobée Sœur Marie-Thérèse des Batignolles. A partir de 2005, il rejoint L'écho des savanes dans lequel il prépublie le sixième tome de Sœur Marie-Thérèse, La guère sainte édité chez Drugstore.

Pour ce recueil de 12 mini-récits, les éditions Glénat rééditent des planches parues au début des années 80 dans Fluide Glacial. Dans ces premières histoires publiées, le lecteur entrevoit toute la maîtrise du verbe et le sens du gag que l'on retrouvera (plus poussé) dans les futures publications de Maëster.

Pour compléter cette nouvelle version, on peut découvrir en plus : des illustrations et de planches inédites mais aussi 13 dessins de couvertures de la revue Fluide Glacial.

Miss 130

(album pour adultes)

A travers les 276 pages et les 15 mini-récits, les éditions Dynamite proposent une anthologie de Chiyoji. Entre une femme qui adore la lingerie fine, une autre qui se demande si c'est normal de faire autant l'amour, la suivante qui est photographiée par un voyeur parce qu'elle possède une énorme poitrine, une maman venue inscrire sa fille dans une garderie et qui doit passer à la casserole si elle veut une place pour sa fille, une autre dont le mari donne des cours de piano à un jeune étalon ou encore la suivante qui reçoit son amant déguisé en livreur, les histoires sont très variées.

Parues dans la revue Kiss Comix entre 1992 et 1996, les histoires du mangaka sont variées, simples dans leur construction et font mouche à chaque fois. De plus, son trait est souvent différent d'un récit à l'autre, parfois classique à la limite du kawaï, parfois plus élaboré au fusain ou au feutre.