Je participe (enfin Marichéri participe) au projet 52 de Ma’. Il faut poster une photo par semaine selon des thèmes définis pendant un an. Les explications, la liste de thèmes et celle des participants sont chez Ma’ aussi. Cette semaine, on se déplace. Nos déplacements quotidiens sont fascinants, entre voiture « people Carrier » (7 places donc, ça fait limite transport de troupe), train de banlieue et poussette…il fallait trouver autre chose. Et le week-end de Pâques (oui, Marichéri regarde la liste des thèmes à l’avance, il se prépare. Il joue le jeu à fond!), on est tombé sur deux Rolls Royce à Layer Marney Tower, le manoir Tudor près de chez nous (il y a forcément un manoir Tudor près de chez tous les anglais, il y a des foultitudes de manoirs tudor dans tout le pays, la faute à Hennry VIII et ses petites manies de faire des pyjama parties chez tous ses copains…et copines)
Une rolls, c’est comme une jaguar, c’est quand même très anglais. Celle d’à côté était encore plus sympa, et plus vieille, mais pas facile à prendre, et Marichéri voulait avoir le panneau derrière « rolls royce parking only ». N’essayez pas de garer votre clio à côté, ça ne se fait pas! Les anglais ont une passion surprenante pour les automobiles de collection. On voit couramment de vieux tacots cahoter sur les routes, on en croise au moins un chaque matin en allant à l’école. Ça va des voitures des seventies, toutes aplaties, jusqu’aux modèles en bois, hauts sur pattes, avec valises ficelées à la place du coffre et manivelle pour démarrer. Et tous ces véhicules improbables se promènent toujours sur les chemins anglais, entretenus avec amour par des passionnés du piston.
A défaut d’une voiture de collection, qui coûte un bras en assurance et un autre en carburant (du coup, c’est beaucoup moins facile à conduire, sans bras…Marichéri s’est renseigné, il a eu des vues sur une Jaguar des années 50, mais il ne rente pas dedans, à cause de ses 6m08 ), les anglais optent pour des décapotables. Je viens du Sud-Ouest, il fait quand même plus chaud qu’ici, et je n’avais jamais vu autant de décapotables. C’est de la folie, dès qu’il arrête de pleuvoir et fait plus de 10 degrés, les anglais décapsulent le toit de leur voiture et s’éclatent, cheveux, moumoutes ou calvities au vent.