Marvel’s Daredevil // Saison 1. Episode 6. Condemned.
Cet épisode était presque une sorte de huis clos. Après l’épisode précédent, je dois avouer que je ne savais pas du tout quoi attendre du fait que Matt sous les traits de l’homme au masque noir était sur le point de se faire arrêter. Ce qu’il y a d’absolument génial là dedans c’est le fait que l’on nous met dans le feu de l’action tout de suite. Cela me rappelle pas mal de bons épisodes de Banshee et c’est d’ailleurs l’une des grandes qualités de cet épisode. Je ne sais pas si les scénaristes de Daredevil se sont inspirés de la série de Cinemax mais il semblerait qu’elle soit très proche en tout cas. Si ce n’est pas un modèle, cela y ressemble fortement. Quoi qu’il en soit, je trouve intéressant la façon dont l’univers de Daredevil évolue car mine de rien, les choses prennent assez rapidement forme. Dans cet épisode, Matt va tenter de garder Vladimir en vie, celui qui veut la peau de Matt car il pense qu’il est responsable de la mort de son frère (alors que l’on sait tous que c’est Fisk qui a tué le frère de Vladimir). Mais Fisk a aussi plus d’un tour dans son sac alors qu’il a à sa botte bon nombre de flics corrompus dans la poche. C’est tout de même assez fou de voir comment va s’enchaîner cet épisode sans problème.
Les rebondissements se font donc très naturellement. Dans un premier temps car Matt va récupérer Vladimir, tenter de le questionner en le brulant (d’ailleurs la séquence ressemble à du MacGyver de l’interrogatoire et de la torture tout de même). Mais c’était un moment important qui va permettre aussi petit à petit d’installer une relation intéressante entre Vladimir et Matt. Vladimir parvient à comprendre que finalement ce n’est peut-être pas Matt l’ennemi mais quelqu’un d’autre et Vladimir, qui n’a plus rien à perdre (il sait de toute façon qu’il est mort peu importe s’il décide de se rendre aux flics ou bien de partir avec Matt) décide alors qu’il est temps de faire ses adieux à ce monde. La fin de l’histoire de la mafia russe dans Daredevil est une excellente nouvelle car c’est un obstacle en moins entre Matt et Fisk. J’ai déjà hâte de voir leur premier tête à tête car cet épisode implique déjà une sorte de tête à tête alors que leur échange au téléphone est l’un des moments les plus jouissifs que j’ai pu voir dans Daredevil depuis les débuts de la série. Joe Pokaski et Marco Ramirez ont su associer tous les atouts de Daredevil dans le script afin de nous donner l’impression que le tout est particulièrement bien maitrisé.
Dès le départ cet épisode cherche à nous plonger dans une scène d’action rondement bien menée. C’est assez impressionnant de voir que finalement Daredevil n’hésite pas à nous proposer plus de scènes d’action qu’il n’en faut. Je n’avais pas besoin de cette scène là maintenant mais quand on la voit, on se rend compte qu’elle avait sa place et surtout qu’elle apporte un vrai truc en plus à l’épisode. On arrive maintenant à la moitié de la saison alors forcément, les attentes du téléspectateur changent. On a envie de voir les personnages grandir. J’ai bien aimé aussi ce qui se passe avec Foggy et Karen à l’hôpital. Cela permet d’apporter un peu d’humanité. J’ai eu l’impression de voir avec Karen une sorte de Mary Jane nouvelle génération. Je me demande s’il n’y a pas un peu de l’univers de The Amazing Spider-Man non plus là dedans. Ce ne serait pas bête. L’épisode occulte un peu le personnage de Claire Temple qui n’a pas de grand intérêt dans cet épisode. Au contraire, elle est avant tout là en guise d’accessoire dans l’attente probablement d’en voir un peu plus par la suite. La série a donné tellement d’influence à ce couple qu’ils ont maintenant besoin de ralentir un peu la cadence. On a l’impression que cet épisode est une sorte de final de mi-saison alors qu’une partie de la saison trouve une vraie conclusion ici et que l’on nous plonge dans une nouvelle direction.
Note : 8.5/10. En bref, un solide épisode qui sert de conclusion à une partie de la saison.