American Odyssey // Saison 1. Episode 2. Oscar Mike.
Depuis le début, on n’a de cesse de nous présenter American Odyssey comme la nouvelle série à suivre, comme ce que NBC a pu faire de mieux cette année sauf que le premier épisode était une grosse déception. Une série grossière qui tire sur la corde à chaque nouvelle intrigue. J’ai eu l’impression que cet épisode n’était pas du tout à la hauteur de mes attentes. Je pensais que le premier épisode était confus et que la suite allait pouvoir permettre à la série de prendre forme sauf que ce n’est pas du tout le cas. Cela manque cruellement de fluidité d’une part mais d’autre part aussi énormément de mystères. Tout ce que la série tente de nous introduire dans ce sens n’a pas de grand intérêt. Je pense par exemple à Harrison, notre activiste. Son discours est tellement creux et n’apporte rien du tout de nouveau au genre. Bien au contraire, j’ai eu l’impression que American Odyssey voulait simplement nous donner l’impression qu’elle ne pouvait rien faire de nouveau. Elle tente de nous raconter tout un tas de choses durant 40 minutes en noyant toujours le poisson. La narration de la série n’est pas ce qu’il y a de plus lisible malheureusement et du coup, dès qu’une intrigue tente de prendre le dessus, elle ne ressemble pas à grand chose. Je trouve ça vraiment dommage, d’autant plus qu’Harrison est probablement le rare personnage qui m’intéresse.
Cet épisode n’a pas su faire grand chose de lui à part cette histoire de mail (avec Bob) et bien entendu son petit discours avec son mégaphone. Il n’y a rien de bien important là dedans mais cela fonctionne plutôt bien. Je ne peux pas en vouloir à American Odyssey de tenter des choses et de créer des mystères plus ou moins artificiels mais disons que j’attends tellement mieux de cette série que plus le temps passe et plus je suis démotivé. Quand j’ai débuté le premier épisode de cette série, je pensais vraiment que j’allais voir une sorte de Homeland nouvelle génération. Il n’y avait pas besoin de beaucoup plus pour m’exciter. Sauf que rapidement, l’histoire des personnages introduits devient fouillis, comme si cela partait dans tous les sens sans jamais nous offrir un semblant de cohérence. L’histoire d’Odelle par exemple est sensée être l’un des trucs les plus importants de cette série. Son kidnapping et toute son aventure à l’étranger est sensée devenir une sorte de grande histoire que les américains vont avoir envie de suivre, une aventure pas comme les autres. Sauf que dès que l’épisode se concentre sur elle, on a tout de suite envie de zapper.
Le problème c’est qu’il ne se passe strictement rien avec ce personnage. On passe alors bien souvent du coq à l’âne. Peut-elle s’échapper ? Oui et non. Elle va ensuite se faire enterrer à moitié, puis se faire sortir de son trou quelques secondes plus tard, etc. La série enchaîne les séquences autour d’un personnage auquel je n’arrive tout simplement pas à m’attacher. J’ai envie d’apprécier Odelle mais au delà du fait qu’elle a été kidnappée, elle ne sert strictement à rien. Même les perspectives pour le prochain épisode ne sont pas suffisamment passionnantes. On a l’impression que Anna Friel fait tapisserie au milieu d’une narration confuse et pleine de non-sens. Car l’on ne peut pas dire que American Odyssey soit une série qui ait beaucoup de sens tout de même. Elle n’a de cesse de faire les choses dans le mauvais ordre. Je pourrai aussi parler de Peter qui amène ses suspicions au sujet de Societel au département de la justice, ce qui va lui permettre de faire face à des menaces. Une fois de plus, la narration n’est pas suffisamment fluide et tout en devient alors particulièrement prévisible. Je ne dis pas que je m’attendais à ce que cet épisode soit brillant mais disons que je m’attendais à ce qu’il délaye un peu ce que le premier épisode avait introduit afin de nous faire comprendre un peu mieux ce qui se passe.
Note : 2/10. En bref, après un pilote assez fouillis et confus, la série s’enfonce encore un peu plus loin. Un grand gâchis.