The Delivery Man // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Pour faire une comédie, l’idée de The Delivery Man est tout de même assez intéressante. En effet, le fait qu’un policier devienne sage-femme c’est assez drôle rien qu’en le disant. Le seul truc avec cette série c’est qu’elle n’est peut-être pas toujours aussi drôle que son titre. Créée par Robert Harley et James Henry (Green Wing), cette comédie lui permet de retrouver Darren Boyd qui incarnait déjà un rôle dans cette série à moitié médicale et à moitié comédie à sketchs. Darren Boyd est un nom connu de la comédie chez les britanniques que j’ai récemment pu voir dans Fortitude (excellente série policière horrifique de Sky Atlantic et Pivot). ITV délivre en tout cas ici l’une de ses meilleures comédies depuis un sacré bout de temps et ce n’est pas plus mal. C’est drôle et ce même mignon par moment car les bébés qui naissent, cela a beau ne pas être ma tasse de thé, c’est tout de même assez mignon dans son ensemble. Le plus important dans cette comédie c’est la base de départ et le fait que notre policier se retrouve au milieu de tout un tas de femmes. Les hommes sont très peu présents dans cet univers et c’est ce qui rend le tout encore plus drôle. Cela permet de confronter notre héros à tout un tas de situations. The Delivery Man n’a pas besoin d’être la comédie la plus drôle du monde pour être sympathique.
Les aventures d’un policier reconverti en sage-femme.
ITV n’a pas vraiment su délivrer de bonnes comédies ces dernières années, certainement à cause d’un manque cruel d’originalité et pourtant, The Delivery Man n’est pas ce qu’il y a de plus original au monde sur le papier, c’est le traitement qui fait l’efficacité de cette comédie. Robert Harley et James Henry injectent dans ce premier épisode ce qu’ils savent faire du milieu médical qu’ils ont déjà exploité dans Green Wing. Mais ce qu’ils savent aussi faire c’est créer des situations amusantes, comme de petites scénettes qui pourraient ressembler à ces sketchs. Dans ce premier épisode le plus important n’est pas tant les intrigues étant donné que les intrigues en elle-même ne sont pas forcément ce qu’il y a de plus efficaces mais disons que les personnages et l’humour est travaillé et l’on sent que c’est ce sur quoi ils ont voulu mettre l’accent en créant cette comédie. The Delivery Man n’est donc pas la plus mauvaise comédie au monde c’est simplement une comédie qui tente de faire des choses intéressantes sur les personnages et qui parvient à traiter à la fois leur développement mais également à nous amuser avec des situations qui sortent peut-être parfois un peu de nulle part. Mais après tout, une bonne comédie c’est une comédie qui sort justement des absurdités de ce genre là.
On retrouve également au casting n’excellente Fay Ripley qui manquait à la comédie britannique (même si elle n’a pas disparue depuis longtemps). Le truc c’est que le casting de cette série aurait pu regrouper encore plus de noms intéressants mais des têtes que je ne connaissais pas vraiment démontrer qu’elles ont aussi du talent. Je pense à Aisling Bea ou encore à Llewella Gideon. Les femmes sont très importantes dans cette série et elles nous démontrent qu’elles sont importantes tout le temps dans ce premier épisode. L’ancien collègue de Matthew, Ian, n’est pas le personnage qui me plaît le plus mine de rien. En tout cas je suis un peu déçu de ce point de vue là. Finalement, The Delivery Man délivre donc ici un premier épisode intéressant pour ce qu’il propose en termes de comédie et ce qu’il propose aussi de la part d’ITV (qui n’avait pas fait de bonnes comédies depuis belle-lurette). C’est appréciable que les britanniques tentent à nouveau des comédies car ces dernières années ils ont connu une vraie période creuse. Cela fait deux ans que j’ai énormément de mal à trouver de bons trucs quand il y a trois ans il y en avait à la pelle (Threesome, Pramface, Bad Education, Dead Boss, Friday Night Dinner et j’en passe et des meilleures).
Note : 6/10. En bref, c’est drôle sans être totalement frais mais cela donne envie de voir plus que ce premier épisode.