Esprits Criminels // Saison 10. Episode 20. A Place at the Table.
L’introduction du spin off de Criminal Minds : Beyond Borders n’était pas franchement excitante. Disons que c’était un épisode très classique de Criminal Minds qui tentait de passer pour un épisode original. Il y avait de bonnes idées et globalement je n’ai pas passé de mauvais moment mais avec du recul, je me dis que c’était sacrement bête tout de même. Cette semaine, la série revient donc à la formule (même si elle ne l’avait pas vraiment quitté dans l’épisode précédent). L’avantage de cet épisode c’est de développer l’histoire de Hotch qui va apprendre une leçon de vie quand son beau père, Roy Brooks débarque. La relation entre les deux personnages est quelque chose de difficile à cerner au début de l’épisode et puis rapidement on cherche à nous faire comprendre que Hotch en avait bien besoin et que c’était nécessaire pour développer le personnage. Cela ne veut pas dire que Criminal Minds développe énormément le personnage mais c’était amusant malgré tout. Ed Asner est bon dans le rôle de Roy et je trouve que face à Thomas Gibson il s’en sort très bien sauf que j’aurais probablement aimé que le cas de la semaine soit tout aussi intéressant car justement c’est le défaut des séries policières qui privilégient par moment des intrigues personnages et qui oublient le cas de la semaine qu’elles ont en trame de fond.
Car dans cet épisode il y a bien un cas de la semaine. C’est un cas qui fait un parallèle avec l’histoire de Roy et Hotchner sur les histoires de familles dysfonctionnelles. Plus l’enquête a avancé et plus les différents membres de la famille Kingsman devenaient de plus en plus étranges et terrifiants. Ce n’était pas une si mauvaise idée que ça finalement que de nous introduire à ces personnages. Au premier abord ils n’ont pas grand chose à nous raconter sur cette affaire et cela se vérifie en partie dans la première partie de l’épisode. C’est la faute à un scénario qui ne semble pas très intrigué, pas très efficace. Mais dans la seconde partie, une fois que l’on en apprend un peu plus sur cette famille, les choses deviennent tout d’un coup beaucoup plus intéressantes. La seule relation qui était sincère dans ce foyer, c’est celle de Lance Kingsman et d’Ezra Warren. L’idée de parler d’homophobie dans une famille et d’une relation homosexuelle qui n’est pas acceptée est quelque chose d’intéressant. C’est rare de voir des histoires homosexuelles dans les histoires de séries policières mine de rien. On peut avoir des personnages mais le plus intéressant ce n’est pas forcément les personnages de la série mais les thématiques qui sont abordées dans des cas de la semaine.
Je trouve que justement, les cas de la semaine dans les séries policières n’ont pas suffisamment évoluées avec la société d’aujourd’hui. Toute l’histoire de la famille prend donc rapidement forme et je dois avouer que ce n’est pas si mal que ça. En tout cas, je ne peux pas trop en vouloir à la série dans le sens où de toute façon elle m’a bien habitué à ce genre de choses très souvent. Elle ne tente que très rarement des sujets de société et se goinfre souvent de faits divers qui ne sont pas toujours suffisamment forts pour faire de bons épisodes. Tout n’est pas mauvais non plus dans le sens où je suis peut-être un peu méchant mais cette saison dans sa globalité n’est pas mauvaise du tout. Elle n’est pas parfaite mais elle n’est pas mauvaise. Disons que les scénaristes ont réussi à faire quelque chose avec l’univers des personnages qui me plaît énormément. Cela change de tout ce que l’on avait pu voir depuis le début de la saison. Ed Asner est pour beaucoup dans ce regain, et Hotch accessoirement puisque c’est à lui que l’histoire est liée. Hotch n’est pas mon personnage préféré de Criminal Minds et je dois avouer que son départ de la série (son contrat est à nouveau sur la table cette année) ne me ferait pas grand chose. La série peut très bien se renouveler en trouvant un nouvel héros (et je me demande si au fond importer Gary Sinise ou bien Anna Gunn dans Criminal Minds et ne pas commander le spin off Beyond Borders ne serait pas une mauvaise idée…).
Note : 6/10. En bref, Ed Asner et Thomas Gibson.