Tu te souviens des années 80 et des chemisiers bariolés de ta mère ? Oui, ceux qu’elle portait avec ses boucles d’oreille triangle et sa jupe en jean, tu sais bien ! Tu te souviens aussi du morceau de Cindy Lauper sur lequel elle se déhanchait pendant que tu butais des volatiles sur Dunk Hunt ? Bref, t’es un tantinet nostalgique et tu regrettes cette fabuleuse époque où le synthé était le meilleur ami de l’homme. Fais pas genre que tu t’en fous, on t’as grillé : t’as 30 piges et les années 80 te manquent.
Alors OK, t’es devenu un(e) fin(e) mélomane qui collectionne les vinyles et tu passes tes soirées au Badaboum à écouter de l’electro post-nimimale malgache : les années 2000 aussi ça a du bon. Mais tu te rappelles trop tes vacances scolaires passées à mater les Goonies pour oublier d’où tu viens. Et ouais ma gueule, on se refait pas hein. Tout ça pour te dire que t’es pas seul(e), et qu’y a pas de honte à avoir. Au Limo on est pareil, et bonne nouvelle, un paquet d’artistes bien frais te comprennent.
Transition idéale et totalement involontaire pour aborder la musique de Fanateek One. Basé à Madrid mais bien de chez nous (cocorico), ce funkateer nourri à la Funk 80’s s’inspire aussi bien d’artistes actuels que de groupes plus anciens : Chromeo, Loose Ends, Mitch Murder, B.B & Q Band, The Limit, ou encore Network. Une base solide pour un 1er album kiffant et bien réalisé ; les 10 pistes de Cool City Nights, en collaboration avec la chanteuse britannique Rach B, sont un pur concentré de Modern Funk. Le son du synthé, la puissance des instrus, les touches de vocoder et le chant très Synth Pop filent la banane… et la pêche. Une vraie salade de fruit musicale.
Pour situer un peu le délire kitch dans lequel on s’apprête à vous embarquer, voici un petit titre de Mitch Murder qui met bien dans l’ambiance « j’arrive devant le night club en costard blanc cassé, retire mes lunettes de soleil et pointe du doigt le physio pour lui faire signe de s’écarter » :
Le LP de Fanateek One se veut frais, accessible et donc homogène, ce qui est un chouia enquiquinant quand on aime décortiquer les morceaux un par un. Mélange équilibré de Boogie, de Funk et de Pop, le bouzin passe tout seul, que tu l’écoutes chez ouate avec tes potos ou en soirée avec ton harem. Quelques morceaux sortent tout de même du lot, et sont très faciles à reconnaître par leur capacité à te faire croire que tu bouges bien. Même en chaussettes tout(e) seul(e) dans ton salon. « Heartbreaker » possède un groove incontestable avec son gimmick de guitare discret mais terriblement efficace, alors que « Holdback », plus moderne, parlera davantage aux amateurs d’électro.
Plus bourrins et Synth Pop dans l’esprit, « Struck By Your Love » et « Stranger », les titres phares de l’album, rappellent les heures de gloire de la Funk électronique des années 70-80, sans pour autant tomber dans la nostalgie. La production et le mixage sont archi-propres, et les basses ne sont pas là pour la déco. En bref, ça tape dur -sans aller jusqu’à l’agression- et la voix de Rach B accompagne merveilleusement le tout. Très dansant, Cool City Nights débute et s’achève pourtant sur des titres plus posés ; « If You Want To Be » et l’instrumental « Just Wanna Dance » te donnent envie de louer une Maverick et de rouler sur la CA1 cheveux au vent (Bim ! Paye ta référence !).
Voilà, c’est vendredi alors on se prend pas la tête, on lance l’album dans son intégralité et on modern funk la vie. N’oubliez pas de soutenir le gars en achetant la galette si vous kiffez le bordel. Le streaming (ci-dessous) c’est cool, mais faut faire péter les thunes aussi des fois, hein :
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cool city nights, fanateek one, rach b