Carmontelle (1717-1806).
Mme la Marquise de Montesson, Mme la Marquise du Crest et Mme la Comtesse de Damas prenant le thé dans un jardin
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© Musée Carnavalet / Roger-Viollet
Louées pour leurs vertus médicales et thérapeutiques, les boissons dites « exotiques », introduites au XVIIe siècle en Europe, ont été associées aux plaisirs et aux sociabilités du XVIIIe siècle. La consommation des boissons issues du cacaoyer, du caféier et du théier – plantes exogènes à l’Europe – ont fait partie intégrante des usages de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie dès leurs introductions officielles auprès des cours d’Europe. En tant que matière importée, leur coût d’achat classe aux XVIIe et XVIIIe siècles le thé, le café et le chocolat parmi les produits de luxe et de prestige.
Leur consommation s’est matérialisée dans l’apparition de mobiliers et de « nécessaires » ou « services » produits dans les manufactures. Elle a aussi permis l’existence de lieux de consommation publique, – les cafés -, et de nouvelles pratiques de table, tel le petit déjeuner et le goûter, qui se diffusent progressivement dans la société.
Organisée autour de trois axes – « Vertus et dangers des boissons exotiques », « Cercles de consommation » et « Nouveaux services » –,cette exposition propose une nouvelle lecture de ces breuvages entrés dans les rituels du quotidien, en présentant des œuvres de nombreux artistes emblématiques du XVIIIe siècle comme Boucher ou Chardin mais aussi plus de 120 objets ; tasses, litrons, trembleuses, théières à pâtes, cafetières-verseuse ou gobelets-cornet à deux anses…
Musée Cognacq-Jay – 8 Rue Elzevir, 75003 Paris- du 27 mai au 27 septembre 2015