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Mettre sa switch à OFF

Publié le 16 avril 2015 par Lesimparfaites
Je ne sais pas trop si c’est l’hiver long et froid, mon âge, une accumulation de fatigue, une écoeurantite générale, mais j’ai décidé que cet été, je mettais ma switch à OFF. Dans la lignée du billet de Nancy sur le silence, mais je me sens (crissement) dû pour une retraite. Tsé se créer une bulle inatteignable et me vautrer dedans. La mienne pourrait prendre la forme d’une chaise longue sur le bord de la piscine, une chaise Adirondak au chalet, le hamac dans la cour, le siège de l’auto les fenêtres ouvertes avec une toune des Trois Accords qui joue à tue-tête, la chaise pliante sur le sable devant la mer, etc. J’en ai besoin. Vraiment.
Besoin de mettre de la distance entre le reste du monde et de moi. Arrêter de me sentir concernée. Prendre un break de l’actualité, des problèmes et des pétages de coche de l’un et de l’autre. Ne plus entendre le flot de paroles, les plaintes comme l’étalage des bons coups. Juste être protégée par ma bulle et m’occuper que de mon petit cocon, ma famille et mon noyau dur d’amis. C’est tout!
Je sais, c’est égoïste. M’en fous! Mais quand est-ce qu’on se permet de se sentir à OFF? Rarement, vraiment. Alors pourquoi on s’en prive? Parce qu’il faut militer, sauver, aider, motiver, participer, etc.? Parce qu’il faut faire comme les autres pour être dans la game? Cet été, je débarque! De mon plein gré!  J’ai envie de devenir inatteignable et injoignable pour quelques temps. Prendre la vie avec un grain de sel, pour vrai! Et rien faire! J’ai envie de donner des vacances à mon hamster. Il spinne depuis longtemps, toujours à vitesse folle. Lui aussi a besoin de se relaxer. Et l’été, c’est le meilleur temps pour ça!
C’est drôle, on dit qu’on est une société bien égoïste, pourtant, on ne s’occupe rarement de notre petit monde, mais beaucoup plus de tout ce qui se passe autour (et qui n’est jamais vraiment aussi important!) et de ce que les «autres» pourraient bien penser. C’est en plein de ça que j’ai le goût de m’éloigner.
Dans un peu moins de trente jours, on part en famille pour une semaine de pré-vacances (avant les « vraies » de l’été!). Souvent on dit à la blague, « On va se pratiquer pour nos vacances de cet été! ». Dans le fond de moi, je m’en vais me pratiquer à me mettre à OFF. Et étrangement, on se fait demander ce qu’on s’en va faire sur le bord de la plage à Cape Cod en mai. Notre réponse rend les gens bien perplexes : « Rien ».  Tout de suite, ils s’inquiètent : « Mais les enfants, eux? ». Quoi, les enfants? Ils sont heureux! On s’en va vivre en bulle pour 6 jours… loin de toutes les distractions habituelles. Ils sont heureux de cette cassure qui leur permet d’avoir de longues journées libres. Être à off, ce n’est pas être neurasthénique, c’est juste se recentrer sur les vraies bonnes choses. Celles qui valent vraiment la peine. Celles qui sont vraiment importantes. Celles qui nous font vraiment plaisir. Pour vrai. Pour nous.
J’ai besoin de vacances pour ça? Eh oui! Chez nous, je décroche moins. J’ai arrêté de faire semblant. C’est plus difficile chez moi de me mettre à OFF. Partir en mai va me permettre de me lancer et, je l’espère, de ne plus avoir le goût de me laisser contaminer par ce que finalement je n’aime pas du tout. J’ai réalisé que j’ai laissé trop de choses prendre trop de place. Ça suffit!
Je vous le dis, être OFF, c’est un peu le rêve dans une société où tout le monde veut trop être partout à la fois! 
Et vous, que faites-vous pour vous mettre à OFF?  

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