Le cabinet de conseil Linkidoc a passé en revue les solutions de télémédecine proposées un peu partout dans le monde. Son constat ? Le numérique en matière de santé ne touche pas encore tous les secteurs.
Il y a quelques mois, la question de la télémédecine appliquée à la santé mentale se posait. Une start-up, Doctor on demand, voulait mettre en place des psychologues à distance à travers une application. Le projet semblait alors investir un domaine encore peu exploité. Aujourd’hui, un rapport du cabinet de consultants spécialisé en santé connectée, Linkidoc, confirme ce constat : toutes les spécialités médicales ne sont pas encore touchées par les outils de télémédecine. Le rapport de Linkidoc se base sur son moteur de recherche qui veut rassembler l’ensemble des solutions de médecine à distance. En février, le moteur comptait 300 outils référencés dans le monde.
En tête des spécialités les plus exploitées par le domaine : la médecine générale, sans surprise. 19,2 % des solutions s’y consacrent. Linkidoc explique cette proportion par une volonté de toucher une clientèle large, le marché étant encore émergent.
De même, la cardiologie représente 19,5 % des outils référencés. Pourquoi une telle importance de cette spécialité ? On peut trouver une explication dans la nature des technologies utilisées. Principalement des outils de mesure du rythme cardiaque non-invasifs comme les bracelets connectés. Contrairement aux robots pour la chirurgie à distance par exemple, les solutions de « télé-cardiologie » sont simples et Linkidoc les classe dans la catégorie des solutions « matures ».
Le cabinet d’analyse avait livré un rapport identique l’an dernier et l’évolution est claire : de nouvelles spécialités apparaissent qui investissent des domaines encore peu exploités. Ont ainsi fait l’objet de nouvelles solutions l’an passé l’hématologie, la gastroentérologie, le dentaire voire même la rétinopathie (sur les affections de la rétine). Dans ces domaines nouveaux, comme plus largement dans la télémédecine, le cabinet de consultants note d’ailleurs l’avance de la France qui compte le plus grand nombre des solutions référencées.