Avant de revenir prochainement sur le Voyage de Chine ( qui m’a encore moins transporté d’aise ), commençons par ce Tokyo fiancée un long métrage que j’avais mentionné récemment lors d'un billet concours pour remporter un des 5 livres d'Amélie Nothomb Ni d'Eve Ni d'adam puisque comédie de Stefan Liberski n'estl autre que l'adaptation du roman d'Amélie Nothomb, "Ni d'Eve ni d'Adam" : TOKYO FIANCEE,
Je n’avais pas lu le roman d’Amélie Nothomb à sa sortie en 2007 ( à cette époque je la boudais un peu, je m’y suis remis quelques années après)http://www.baz-art.org/archives/2014/02/13/29143397.html) et du coup je me suis plongé dans la version poche du roman ( la même que je vous ai proposé en concours) juste après avoir vu le film.
Et je dois dire que le livre m’a paru bien au dessus du film de Liberski tant celui-ci a du mal à capter la petite musique si propre à Amélie N.
On a la facheuse impresssion, surtout dans la seconde partie du film que l'esprit d'Amélie Nothomb a du mal à imprégner la pellicule, et malheureusement "Tokyo Fiancée" échoue à rendre l'univers et la fantaisie de Nothomb palpable, et l’utilisation trop réccurente et pas toujours habile d’unevoix offcensé exprimer les notamment illustre à mon sens cet échec puisque une mise en images réussie devrait autant que possible se passer de la voix de la narratrice, outil bien plus littéraire que cinématographique surtout si elle illustre comme ici ce qu’on voit sur l’image... Du coup, l'inévitable comparaison avec le "Stupeurs et tremblements" (autre roman japonisant d’Amélie Nothomb, Ni d'Eve ni d'adam débutant en fait avant l'entrée de l'écrivaine dans la terrible entreprise nippone qui lui inspirera ce roman "Stupeurs et tremblements"), d’un Alain Corneau autrement plus inspiré- est ici assez édifiante.
Cela étant, le film parvient tout de même à restrancrire l’amourque l’on sent encore plus fort dans le livre de la romancière pour l’empire du Soleil Levant, ce pays fascinant, par ses coutumes à la fois si attirantes et si éloignées des notres. Et "Tokyo fiancée" est plutôt habile pour nous montrerle clash culturel inévitable entre un Japonais et une Belge, avec ces quiproquos de langue (notamment lorsque Amélie qui donne des cours particuliers à son japonais est présentée par celui-ci comme étant "sa maîtresse"!)et de coutumes pour le moins saississants.
Ces moments ponctuent joliment une romance qui reste, malgré mes réserves, assez charmante, surtout dans sa première partie ( le film se gate un peu lorsque notre Amélie/Pauline s’en va dans la montagne Fuji, scène autrement plus impressionnante dans le roman).
Les deux acteurs impriment formidablement la pellicule, et si Pauline Etienne était peut etre un poil plus convaincante chez Nicloux etsa version de la religieuse de Diderot), elle n’a jamais été aussi ravissante et aussi bien filmée et le jeune Taichi Inoue dans le rôle de son soupiran Rinri est également très beau et d'une grand rafinement .
Le film montrequand même bien la naissance d'un amour de jeunesse, quand les protagonistes semblent être à la croisée des chemins. Et qu'aucune voie n'est encore tracée, même si l’on a du mal à comprendre(surtout dans le film) les doutes intérieurs d’Amélie, qui nous semble un peu trop détachée de son histoire.
Le film donne l’impression de trop effleurer la psychologie de ses personnages et de rester dans un habillage un peu trop superficiel et léché et donne le sentiment de vouloir plus imprimer la rétine que la mémoire.
Mais on saura toutefois reconnaissant à lala trèsbonne idée finale du cinéastede terminer son récit avec la catastrophe du Tsunami de mars 2011, un évènement évidemment pas présent dans le livre original (il est survenu 4 ans apràs et qui donne une profondeur et une mélancolie à un film qui en était un peu trop dépourrvue dans ce joli mais hélas pas assez mémorable "Tokyo fiancée".
Bande-annonce : Tokyo Fiancée