La cyber-sécurité en vol a été identifiée comme un problème à l'importance croissante sur lequel l'agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) commence tout juste à se pencher, a relevé l'organisme d'audit du Congrès (GAO).
Les technologies modernes de communication, y compris la connectivité IP (services liés à internet, ndlr), sont toujours plus utilisées par les systèmes des avions, permettant à des individus non autorisés d'avoir accès et de compromettre les systèmes avioniques de l'appareil, a noté le GAO dans un rapport.
Jusqu'à récemment, l'électronique qui servait à contrôler et à piloter les avions --l'avionique-- fonctionnait de manière autonome.
Cependant, d'après la FAA et les experts auxquels nous avons parlé, le réseau IP pourrait permettre à un pirate d'avoir accès à distance aux systèmes avioniques et de les compromettre, a relevé le GAO.
En théorie, des boucliers antivirus (firewall) protègent toute intrusion par des utilisateurs des systèmes en cabine, comme les passagers se servant des dispositifs de divertissement en vol.
Mais quatre experts en cyber-sécurité ont expliqué au GAO que ces firewalls étant des logiciels, ils pouvaient tout à fait être eux-mêmes piratés comme tout autre logiciel.
La FAA n'a pas encore mis en place de régulation en la matière dans le processus de certification des nouveaux avions. Mais des responsables ont précisé à l'organisme d'audit que la FAA se penchait sur cette question.
Interrogé par l'AFP sur le rapport du GAO, un porte-parole d'Airbus à Washington, Clay McConnell, a assuré que l'entreprise avait constamment en tête l'objectif de maintenir les normes les plus élevées en matière de sécurité.
Mais, nous ne révélons aucun détail concernant les mesures de sécurité, car nous estimons que cela serait contre-productif, a ajouté M. McConnell.
Son rival américain Boeing a expliqué de son côté qu'aucun changement au plan de vol enregistré dans l'ordinateur de bord ne peut être effectué sans le feu vert du pilote.
Source : Romandie
&z;&p;&n;&s;&rr;