L’Afrique en ligne

Publié le 16 avril 2015 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! - Lecteurs et contributeurs: inscrivez-vous / connectez-vous sur les liens à droite --> Tour d’horizon des 1,1 milliard d’habitants africains dont le fort taux d’urbanisation (40%) est à noter dans le contexte de cette étude: 25% de la population manque d’infrastructures électriques de base, 17% seulement sont connectés, et pourtant… Deuxième plus grand marché de la technologie mobile en terme de volume après l’Asie, l’Afrique se dessinerait pour certains économistes, comme le lieu de "la troisième révolution industrielle". Celle du coût marginal zéro, faisant passer l’Afrique de l’absence d’électricité directement à l’ère digitale. Des efforts financiers colossaux sont déployés dans de nombreux pays pour assurer progressivement la couverture numérique du continent: multiplication des câbles sous-marins, créations de fermes solaires et éoliennes… Les investissements dans ce domaine, dépassent aujourd’hui ceux effectués en terme d’énergies fossiles et nucléaires.

Le Ghana connecte ses agriculteurs pour les informer de la météo, leur envoyer des messages de prévention ("CacaoLink"), et lutte contre la contrefaçon des médicaments avec "MPedigree" par l’envoi de codes barres, et de confirmations sur les origines des produits concernés. Le Kenya a mis au point "M-Pesa" donnant la possibilité à sa population de payer en ligne les frais de scolarité, les factures, de collecter des fonds. Ce système a été étendu aux pays limitrophes, mais aussi à l’Égypte, au Mozambique, et est accessible aux lettrés comme aux personnes illettrées. Un programme de diagnostics mis au point au Mozambique permet lui aux personnels de santé d’utiliser des outils de calcul de dosage de médicaments… directement sur le mobile. "Hello Doctor" met en lien des milliers de patients sud-africains avec leurs services de santé. Il y a pléthore de projets et de programmes de cet acabit sur le continent développant un mode de consommation connecté, allégeant les frais commerciaux et tenant compte des spécificités locales.

Outre les aspects pratiques du mobile, que 30% d’Africains seraient prêts à utiliser pour des opérations bancaires par exemple, c’est une démocratisation des accès aux services (de santé notamment), au commerce, aux informations, qui semble être rendue possible avec la pénétration 3G/4G sur le continent. Une entrée encouragée par les dispositifs de nombreux pays, conjugués aux investissements privés locaux ou internationaux. Citons notamment le projet de la Côte d’Ivoire: 1 citoyen - 1 ordinateur - 1 connexion… L’Afrique, ou un potentiel de développement numérique d’envergure.