des mois entiers de réflexion, c'est vrai cela n'a pas été facile de l'admettre et encore moins de le dire aux proches. parce que oui les études coûtent de l'argent et demandent beaucoup de temps. et puis pour ma part, j'avais complètement changé de bord et de cap mais plus encore de pays. cela n'a pas été simple. j'ai dû réapprendre. il m'a fallu une grande motivation mais finalement les copains m'ont bien aidé et souvent nous étions dans la même galère (surtout pour les sig et statistiques).
par chance, j'ai vite su ce que je voulais faire : dans les arts. oui car depuis mes sept ans, j'en suis passionnée. je remercie cette maitresse d'ailleurs qui a préféré nous faire peindre que de nous apprendre les mathématiques. on sait que les deux sont largement liés mais je vous avoue que je comprends plus facilement la perspective que les probabilités. donc par amour dès seize ans, je me suis dirigée vers cette voie tout en gardant un grand pied dans l'enseignement général car oui, je voulais faire de l'architecture (pourtant je hais les maths) ou du design. en rêve, j'allais faire une belle carrière après avoir galéré pendant des années. quelques membres de ma famille se sont lancés dans ces carrières, on avait parlé des nuits blanches, des salaires mauvais et des galères. pourtant, je voulais quand même tester.
puis en allant aux beaux-arts de bruxelles et en visitant d'autres écoles, j'ai découvert le design urbain. on peut dire que je suis un peu tombée amoureuse. ce n'est pas vraiment de l'architecture donc sans doute plus facile avec beaucoup de réflexion autour de la ville. à l'époque, on ne pouvait pas dire que j'étais une passionnée par la ville, j'habitais à la campagne depuis longtemps. pourtant, je me voyais déjà changer les villes pour demain. surtout que c'était bien pour trouver un boulot plus tard vu que l'urbanisation est de plus en plus grande. j'ai réussi l'examen d'entrée (si j'avais raté mon plan b était l'histoire de l'art) et en septembre, j'étais étudiante dans cette branche. j'ai appris beaucoup. et j'ai connu beaucoup de stress à un point qu'à la seconde année, je ne voulais plus aller en cours. il y avait trop de pression pour mon être angoissé. les autres étudiants de ma promo ont souvent terminé. je suis fière d'eux car moi je n'aurai pas pu.
c'est là que j'ai découvert la géographie et l'aménagement du territoire à l'université de nanterre. je dois dire que c'était aussi l'occasion de se rapprocher de l'amoureux. et par miracle, j'ai pu commencer en deuxième année de licence. j'ai donc fait ma licence de géographie dans l'optique de faire de la recherche plus tard. oui il n'était plus question de faire du design mais de réfléchir aux villes du futur. j'ai fait un master recherche en étant fière de mes deux mémoires. cependant, la recherche en france n'est pas facile : pas de budget,... et faire une thèse pour rien ne me tentait pas. j'ai donc eu mon master 2 recherche sans expérience.
j'ai quand même postulé à plusieurs offres de poste dans mon domaine. j'ai été aidé par un organisme qui m'a simplement dit de me remettre étudiante pour faire des stages. ce que je voulais déjà faire mais les places des master sont chères, j'ai été sur liste d'attente et jamais rappelé. entre temps, j'ai trouvé un petit job qui paye la vie du quotidien, loin de mon diplôme mais que j'aime. c'était le plus important. en parallèle, j'ai regardé pour migrer. l'idée de quitter la france pour découvrir le monde me plait beaucoup. puis j'ai eu l'impression qu'il fallait le faire pour avoir un job meilleur. car on ne fait pas confiance aux jeunes diplômés.
mais finalement, j'ai réalisé le fait que je ne voulais pas bosser dans l'urbanisme ou en tout les cas, cela n'était pas dans mes priorités. j'en suis arrivée à cette réponse grâce au fait de voir comment cela évolue et de voir des anciens copains de classe galéré alors qu'ils ont une bonne place. puis je ne veux pas cette vie, ils sont cernés et stressés. c'est ce que je ne voulais pas dans les arts. je me suis aussi rendu compte que j'aurai dû faire quelque chose de plus rural car au plus je vieillis et au plus l'écologie, le vert,... m'attirent. j'ai évidemment d'autres projets, d'autres envies qui me correspondent plus et l'envie/besoin de revenir à mes premiers amours.