Backstrom // Saison 1. Episodes 8 et 9. Give ’Til it Hurts / Inescapable Truth.
Il est vraiment difficile pour Backstrom d’être la série qu’elle devrait être mais en tout cas je ne peux m’empêcher de voir les efforts qui sont fait afin de transformer l’idée en quelque chose d’intéressant. Car « Give ’Til it Hurts » par exemple est un épisode assez sympathique dans son ensemble. C’était d’ailleurs un épisode qui m’a donné l’impression de voir une série différente de ce que l’on a pu voir auparavant. L’histoire de cet épisode était intéressante et intelligente, l’humour était bon et bien placé, et même le personnage de Backstrom donnait l’impression d’être bien mieux exploité. J’ai donc été surpris et impressionné dans le bon sens du terme. Dès l’ouverture, Backstrom continue d’être égale à elle même (le côté pluvieux de la série par exemple, l’humour un peu hasardeux du héros, les déductions un peu simplistes, etc.) mais rapidement la série parvient à complexifier un peu son histoire et à nous offrir une réflexion plus posée sur les personnages et sur l’implication du cas de la semaine dans la vie des personnages. Car l’on veut constamment nous faire comprendre que Backstrom est le meilleur de tous les flics sauf que ce postulat de base qui faisait souvent les premiers épisodes de la saison n’est plus vraiment d’actualité (et franchement, je trouve que c’est une excellente nouvelle car Backstrom n’a pas besoin de ça pour être une bonne série, tout simplement).
L’affaire de la semaine n’est pas ce que j’ai vu de plus original au monde dans une série policière mais c’est loin d’être ce qu’il y a de plus important. Disons que le fait que Backstrom ait des habitudes pas très recommandables d’un point de vue purement médical va causer quelques petits problèmes. C’est ça qu’il y a de plus intéressant dans cet épisode même si le côté antipathique du héros (qui se revendiquerait presque comme une sorte de nouveau Dr House mais en version policier) est parfois un véritable barrage. Hart Hanson n’a pas cerné ce qu’il fallait faire pour rendre un personnage cynique intéressant. Ce n’est pas facile de faire de Backstrom quelqu’un d’intelligent dans un premier temps mais aussi quelqu’un avec qui on a envie de suivre des aventures. Rainn Wilson est toujours aussi bon dans ce rôle là qui lui colle plutôt bien à la peau. Disons que sans être méchant, le physique un peu ingrat de Backstrom, aide forcément à comprendre un peu mieux le héros. Je me demande si quelqu’un d’autre aurait pu incarner ce personnage (peut-être Zack Galifianakis avant son régime Dukan).
Avec « Inescapable Truth » nous enquêtons sur la disparition d’un musicien. Ce qu’il y a d’important dans cet épisode c’est la place de Valentine. Ce dernier apporte son vécu personnel à l’épisode sans pour autant être le personnage le plus intéressant. Ce que j’ai un peu de mal à comprendre c’est pourquoi Thomas Dekker a accepté ce rôle. On a l’impression qu’il ne fait rien du tout pour nous intéresser à lui. Et pourtant, l’histoire de Valentine dans cet épisode est très importante et pas si mal que ça. Je me demande vraiment ce qu’ils vont bien pouvoir nous dégoter encore dans les prochains épisodes étant donné que l’on a l’impression d’avoir conclu un chapitre autour de ce personnage. Valentine a aussi une relation amicale très forte avec Backstrom. C’est une relation que j’ai toujours énormément de mal à cerner car elle n’amène jamais grand chose (sauf peut-être une scène de serviette en guise d’ouverture de l’épisode qui fait mouche car elle utilise à merveille la folie de notre antihéros). Les déductions de Backstrom font forcément mouche car c’est ça qui va permettre à tout le monde de venir à bout du cas de la semaine. Cet épisode est aussi l’occasion de retrouver Matt Ellis (Bates Motel) sous les traits de Matt.
Quand je tente de comparer dans mon esprit Backstrom avec Bones, je n’ai pas de mal à trouver des similitudes. Après tout, Backstrom et Brennan fonctionnant en partie de la même façon tout en ayant des personnalités diamétralement opposées. En effet, l’un est complètement désordonné et l’autre est tout ce qu’il y a de plus ordonnée dans sa façon de voir les autres, l’un est capable de rire gras, l’autre de tenter de comprendre le rire d’un point de vue scientifique. Mais leur raisonnement reste plus ou moins le même et le fait qu’ils soient très importants aux enquêtes justifient leur présence et le fait que la police a besoin d’eux (même si ce ne sont pas, en apparence, des personnages face à qui on a envie de passer énormément de temps dans la vraie vie).
Note : 4.5/10 et 4/10. En bref, dommage que certaines idées intéressantes soient mal exploitées.