La guerre 14-18 a modifié la conception de la place des femmes dans la société française. Cela ne signifie pas que les femmes aient été reconnues pour égales des hommes en ce début du XXe siècle, mais beaucoup de choses ont changé.
D’abord parce qu’on avait besoin des femmes. Elles ont été infirmières, marraines de guerre. Elles ont travaillé dans des usines d’armement, des entreprises industrielles, dans l’agriculture. Elles ont élevé des enfants qui, pour nombre d’entre eux, iront eux aussi à la guerre, la suivante…
Et il y a des figures, une femme-médecin (qui s’était inscrite comme « docteur », car « doctoresse » elle aurait été refusée), des aviatrices, Marie Curie, et bien d’autres.
Pour dire la vie des femmes dans cette période, celles qui sont sur scène ne jouent pas telle ou telle héroïne, mais en parlent en femmes d’aujourd’hui, l’une obsédée par les chiffres vertigineux qui rendent compte du conflit, une autre par des aspects plutôt coquins, une troisième qui ne renonce pas à vouloir imiter Sarah Bernhardt, une quatrième qui se préoccupe de perspective historique, et une chanteuse accompagnée par une pianiste. On retrouve bien dans cette distribution et ce spectacle l’écriture de Marinette Maignan, sensible à la vie vécue, à l’histoire, comme le dit une chanson, de « la femme du soldat inconnu » ou de cette autre Marinette, dont cinq garçons sur six sont morts dans cette guerre. Elles nous font ensemble cheminer d’un chant patriotique, « Le chant du départ », jusqu’à cet air repris par le public, « La Madelon » : toute une époque à redécouvrir dans cette pièce entre ces deux chansons.
J'ai vu ce spectacle à l'Espace culturel de L'Haÿ-les-Roses (94).
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble