S'exprimant hier, au palais des Expositions d'Alger, à l'occasion de l'ouverture du 3e Salon national inversé de la sous-traitance (SANIST), Abdeslam Bouchouareb révèle que le texte en question sera présenté au gouvernement la semaine prochaine, avant qu'il ne soit soumis aux deux chambres parlementaires pour approbation. "Il ne faut pas oublier que l'ancien code de l'investissement a fait objet de plusieurs amendements, à partir de 2001, et ses articles ont connu de nombreuses modifications, chose qui nécessite une plus grande attention dans l'élaboration d'un texte de cette importance. On doit donc améliorer son contenu", a-t-il plaidé, soulignant, au passage, la nécessité d'introduire des dispositions devant "faciliter" le financement des petites et moyennes entreprises (PME) et "encourager" la compétitivité, ainsi que le développement de la sous-traitance.
"On aspire justement, par l'organisation de ce salon de la sous-traitance, de traduire concrètement les orientations des plus hautes autorités du pays visant, tout particulièrement, la promotion, le développement et la protection de la production nationale", a noté le ministre de l'Industrie et des Mines, qui indique que la situation économique de l'Algérie impose une forte "mobilisation" de notre potentiel de production nationale afin de "diminuer", un tant soit peu, les importations.
"C'est ce qu'on appelle au ministère de l'Industrie le programme d'import substitut. À ce effet, il faut savoir que l'importation des produits intermédiaires industriels nous coûte annuellement 25 milliards de dollars", a-t-il confié. Abdeslam Bouchouareb souligne, à cette occasion, la "volonté" des pouvoirs publics "d'intégrer" les groupes industriels entre eux, d'abord, pour "pouvoir sous-traiter" et, ensuite, avec les entreprises privées dans l'optique de "réorganiser" la consommation dans tous ses segments. Cette 3e édition de la SANIST, qui s'étalera jusqu'au 16 avril, a pour objectifs également "d'accroître" l'intégration industrielle nationale par le développement de la sous-traitance, de donner la possibilité à un maximum de donneurs d'ordres et de receveurs d'ordres de "se rencontrer" dans un même espace et de contribuer à la "substitution" de la production nationale aux importations.
Il est aussi question d'"améliorer" la connaissance du potentiel de production nationale et de "favoriser la diversification" de la production nationale.
Selon les organisateurs de cette manifestation, le concept de ce salon inversé est utilisé de par le monde, principalement dans le domaine de la sous-traitance.
Les exposants sont les acheteurs (donneurs d'ordres), qui exposent leurs besoins en achats de produits, fournitures ou services.
Les vendeurs viennent en visiteurs (receveurs d'ordres) pour prendre connaissance des besoins des acheteurs et tenter d'y répondre, selon des conditions techniques et commerciales qui se négocient entre les deux parties.
S. A. M.
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Une soixantaine d'exposants au rendez-vous
Une soixantaine d'entreprises nationales prennent part à la 3e édition du Salon national inversé de la sous-traitance (SANIST) qui a ouvert ses portes hier, au palais des Expositions (Pins-maritimes, Alger). Inauguré par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, ce rendez-vous, qui regroupe les donneurs d'ordres (entreprises) et les receveurs d'ordres (sous-traitants), vise à accroître l'intégration industrielle nationale à même de contribuer à la substitution aux importations. En visitant les différents stands des entreprises exposantes, M. Bouchouareb a indiqué que son ministère avait lancé une opération de recensement de tous les produits industriels nationaux, avec la contribution des 12 nouveaux groupes industriels, la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI) et les organisations patronales, en vue d'identifier l'offre nationale dans ce secteur et d'encourager son intégration.
Il a mis en avant la nécessité de développer une "économie productive", renforcée par les capacités nationales, rappelant que l'importation des produits industriels semi-finis et intermédiaires coûtent à l'Algérie près de 25 milliards de dollars annuellement. D'où l'impératif d'aller vers une démarche d'"import-substitution", a-t-il insisté. "Notre souci est d'améliorer la compétitivité de nos entreprises pour répondre à un marché de plus en plus important et porteur de potentiel", a-t-il avancé, tout en rappelant les efforts consentis par l'État afin d'orienter la commande publique vers les entreprises nationales. Il a ajouté, dans ce sens, que le gouvernement œuvrait à intégrer la sous-traitance dans tous les projets nationaux. Interrogé par la presse sur la nouvelle réglementation de l'activité des concessionnaires automobiles, le ministre a indiqué que le texte d'application relatif au cahier des charges de cette activité serait publié au Journal officiel, demain, précisant qu'il n'y a aucun recul sur l'exigence des équipements de sécurité. Organisé par le ministère de l'Industrie et des Mines, conjointement avec la CACI, la Bourse de sous-traitance et de partenariat (BSTP) et la Société algérienne des foires et expositions (SAFEX), le Salon de la sous-traitance propose, en plus de l'exposition, des conférences-débats sur des thèmes relatifs au marché de la sous-traitance en Algérie (filières automobile et mécanique), aux normes de développement de cette activité et à sa réglementation. Plusieurs secteurs sont représentés à cette exposition, notamment les industries mécanique et métallurgique, électronique, électrique et chimique, la maintenance industrielle, ainsi que les matériaux de construction. Le concept de salon inversé est utilisé de par le monde, principalement dans le domaine de la sous-traitance : les exposants sont les acheteurs (donneurs d'ordres) et exposent leurs besoins en achats de produits, de fournitures ou de services. Quant aux vendeurs, ils viennent en visiteurs (receveurs d'ordres) pour s'enquérir des besoins des acheteurs.
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