Malacca, la suite

Par Mpbernet

Chaleur accablante, impression de régresser - et pas seulement dans le temps - contrastes et similitudes avec Singapour d'autrefois.

Les mêmes shophouses, mais pas ou peu entretenues, lieux de cultes bien plus présents, boutiques profondes, rues défoncées, prix extrêmement bas ...

Dépaysement garanti !

Notre groupe de touristes ne se composait que de douze personnes. Nous n'étions ni les plus vieux ni les plus handicapés. J'ai pour ma part décliné la montée de plus de 90 marches jusqu'à l'église Saint François.

Formalités pointilleuses au sortir de Singapour vers l'Etat de Johor avec visa de 90 jours accordé - pour la journée - par la Malaisie, et au retour, rebelote avec les deux postes de contrôle de l'immigration.

C'est fait "en grand", fluide mais tout de même, ils font ce qu'il faut en se regardant un peu en chiens de fayence. Mais quand on est un Etat qui souhaite contrôler ses flux migratoires précisément, c'est ce qu'il faut faire ... Depuis Schengen, j'avais oublié ... Je me souviens d'un tel mécanisme à Chek-Point Charlie (Berlin) en 1962, les VoPos en moins, l'efficacité et la gentillesse en plus ! Il est vrai aussi que Singapour est une île et que les deux points de passages obligés sont le détroit de Johor avec son pont et Changi Airport.

Le retour vers la civilisation post-moderne est saisissant. La Malaisie a beaucoup évolué depuis notre dernier passage à l'île de Penang, elle s'est dotée d'infrastructures modernes, mais elle a visiblement encore des progrès à faire. On comprend pourquoi, très peu de temps après l'indépendance, Singapour ait souhaité la sécession.

Ceci étant, des milliers de Malais traversent chaque jour cette frontière pour venir travailler à Singapour en cyclomoteur. On les a vu au retour faire une interminable queue dans le sens sud-nord. Un autre relent du passé : on nous a montré un atelier de fonderie d'étain (outillage chinois complètement usagé) ... Je ne savais pas que la Malaisie était le premier producteur mondial de ce minerai ...