S'ouvrira t'elle cette Porte des Princes ? C'est ce mercredi que commence à Séville le cycle des corridas de la preferia et de la Feria : 13 corridas au total
C'est une année importante pour Séville, redorer son blason, détruit l'an dernier par les "figuras" meneuses du G5, dont 4 ont encore décidé de poursuivre la guéguerre cette année, pour des motifs souvent obscurs.
Je n'ame pas particulièrement l'empresa Pages qui s'occupe des corridas à Séville depuis 80 ans, je pense que Canorea a des défauts, que les maestranzes se gavent peut-être trop......Mais c'est avec eux que Séville a connu ses heures de gloire, c'est avec eux que Séville est devenu, avec Madrid, un des 2 phares de la temporada, là où se faisaient certaines carrières.
Alors si les 4 boycotteurs El Juli, Morante, Perera, Talavante), sans doute menés en sous-main par des intérêts qui n' ont rien à voir avec la tauromachie, la Feria présente quand même une bonne figure avec des cartels dont la plupart peuvent rivaliser avec ceux de la San Isidro Madrilène. Cela n'a pas d'ailleurs justement pas empêché certains organisateurs sérieux, comme Baratchard à Bayonne, d'attendre Séville pour échafauder leurs cartels
La présence d'un grand absent de l'an dernier, qui dit on, ne supporte plus le comportement de ses compagnons de l'ex G5 : Manzanares, 3 fois au cartel et qui, dans ses costumes noirs du deuil de son père, semble avoir un regain de forme. Enrique Ponce, 2 fois aussi, est certainement aujourd' hui le meilleur des toreros en activité dans la plupart des ferias. Escribano, lui aussi 2 fois, réalisera l'exploit d'affronter dans la même feria Victorinos et Miuras. Miuras qu'affrontera aussi Fandiño qui aura ainsi sûrement l'occasion de se racheter de son défi raté madrilène. Antonio Ferrera avait réalisé une faena remarquable, la meilleure de la feria 2014, contre un Victorino, le revoilà donc face aux Victorinos, et avec un deuxième contrat. N'oublions pas, côté français Sébastien Castella, toujours au sommet, Daniel Luque muri dans sa toreria profonde ou le mexicain Joselito Adame, de loin le meilleur sud-américain. Bien sûr, il fut aussi compter sur Juan del Alamo, la plus sûre futur figura, qui vient de frapper un grand coup en Arles.
Et puis il y a les jeunes, trés attendu : Pepe Moral, même si lui a quelques années d'alternative, qui a concrétisé l'an dernier les espoirs qu' il avait fait naître en novillero, Lama de Gongora et surtout José Garrido dans une alternative prestigieuse.
Et les autres, Nazaré et son temple, Padilla idole d'une frange du public, ou comme Rivera Ordoñez ou El Fandi qui, eux, ne sont pas ma tasse de thé, mais on toujours été présents à la Maestranza, il y ont leur fans, bien avant la "révolution". Pardon pour ceux que je n'ai pas cité, ce qui prouve la richesse de cette Feria.
Juste un mot du rejon, où outre Diego Ventura ou Fermin Bohorquez, nous aurons le plaisir de voir notre Léa Vicens sur le sable sévillan.
Les toros ? Ils sont de la lignée qui ont toujours fait les glorieuses heurs de la Maestranza, les toros andalous, un peu de campo charro, et les Victorinos et les Miuras qui fêtent leur 75eme année ininterrompue à Séville. Ni mieux, ni plus mal que les "Mecque" du toro que sont Pampelune ou Bilbao, avec une présentation sans doute plus.....sévillane.
Et par dessus tout, le parfum de la Maestranza, blanche au bord de son Guadalquivir, et ça aucun absent de renom ne pourra l'enlever.
Cette année, les corridas sont télévisées en direct sur Canal+ Toros, visibles en France dans la plupart des clubs et penas.
Pour ma part, je vous ramènerai des images de la 2eme partie du cycle que vous pourrez voir en différé ici.
Suerte Feria 2015 !